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Billet de blog 7 août 2012

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Le jeu de l'occident en Syrie : un point de vue critique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cet article, dans l'excellent journal britannique, le Guardian exprime le point de vue de Jonathan Steele, chroniqueur du Guardian et correspondant à l'étranger:

Lien vers l'article en anglais :

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/aug/05/why-kofi-annan-enough-over-syria?intcmp=239

Je fais ici un résumé en français de ce que j'ai compris de l'article (des élements ont pu m'échapper, les anglophones corrigeront):

Cet article explique la démission de Kofi Annan sur la crise en Syrie, par le fait que les Etats-Unis et l'Union Européenne n'auraient pas joué honnêtement le jeu d'une négociation avec Assad, la Chine et la Russie, pour trouver le chemin d'une évolution pacifique du régime en Syrie.

L'article indique que le 30 Juin 2012, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU étaient en train de trouver un consensus sur un communiqué appelant à une transition vers un système démocratique en Syrie et la formation d'un gouvernement d'union nationale dans lequel les dirigeants de l'opposition et des membres de l'actuel gouvernement d'Assad partageraient le pouvoir. Ce communiqué, selon l'article, était en train d'être acceptée par la Russie et la Chine et pouvait mener à une transition démocratique en Syrie. Il évitait diplomatiquement de demander le départ d'Assad et le changement de régime pour permettre une négociation des différentes parties prenantes en Syrie. Mais il demandait la démocratisation des institutions syriennes.

Mais à ce moment là, la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis ont proposé une résolution rivale beaucoup plus brutale et accusatrice envers Assad, et qui a été perçue comme une provocation par les Russes et Chinois : cette nouvelle résolution contenait des menaces sur Assad s'il ne s'y conformait pas, menaçait la Syrie de nouvelles sanctions, et n'envisageait par contre pas la moindre pression sur l'opposition à Assad, elle proférait aussi des menaces voilées de finalement mettre en oeuvre une intervention militaire en se référant au chapitre sept de la Charte des Nations Unies.

Cette nouvelle résolution a évidemment été rejetée au Conseil de Sécurité, la Chine et la Russie la rejetant, comme on pouvait s'y attendre. Mais ce n'est pas seulement ces pays non démocratiques qui rejettent l'approche occidentale, mais aussi les BRIC ( le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud ), car ces pays démocratiques sont choqués par cette nouvelle résolution qui semblait formulée pour être rejetée.

Obama a alors annoncé une intensification de l'armement des rebelles syriens.

Depuis lors, selon l'article, la Syrie a vu un afflux massif d'armes aux rebelles, une participation croissante des étrangers des forces spéciales, et l'infiltration d'Al-Qaida et d'autres djihadistes salafistes .

Ce qui avait commencé comme un soulèvement pacifique en Syrie s'est ensuite transformé en actions de guerre.

D'après l'auteur de l'article cette guerre est approvisionnée et soutenue par l'Arabie, et le Qatar sous le leadership des États-Unis, et avec l'approbation britannique, française et israélienne, pour se transformer en une guerre par procuration anti-iranienne.

Dernier paragraphe de l'article :

Cela ne signifie pas que les aspirations démocratiques des manifestants d'origine de la Syrie devrait être abandonné, ou que le gouvernement syrien ne devrait pas commencer à mettre en œuvre les principes de Genève pour la transition que M. Annan avait brièvement persuadé les grandes puissances à accepter. Les perspectives sont trop désespérés. Comme des dizaines de milliers de personnes fuient leurs maisons, et la destruction d'Alep - et peut-être bientôt de Damas - se profile sans cesse plus étroite, un compromis le-feu et politique n'ont jamais été plus urgent.

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