Le CRIF en action
Publié le 12 Octobre 2015
Le CRIF écrit aux maires de France contre le boycott illégal d’Israël
Dans le cadre de la lutte contre le boycott des produits israéliens - interdit par la loi - le President du Crif Roger Cukierman a écrit à tous les maires des grandes villes de France pour les avertir des risques de boycott (courrier en pièce jointe).
Ce courrier fait suite a ceux qui ont été adressés aux parlementaires et aux présidents des grandes entreprises.
A télécharger
(PDF - 192.49 Ko)
▻http://www.crif.org/sites/default/fichiers/images/documents/COURRIER%20AUX%20MAIRES.pdf
Le CRIF s’engage depuis des mois dans le combat contre le boycott illégal d’Israel, qu’il soit économique, artistique ou sportif. Le Président du CRIF se tient à la disposition des maires de France afin de les rencontrer et d’échanger avec eux sur les discriminations liées à ces actions de boycott.
▻http://www.crif.org/fr/lecrifenaction/le-crif-%C3%A9crit-aux-maires-de-france-contre-le-boycott-ill%C3%A9gal-d%E2%80%99isra%C3%ABl/57383
Jusqu’où les laisserons nous faire ???
Interview de Michèle Sibony, vice-présidente de l’UJFP (Union juive française pour la paix):
“Nous refusons l’instrumentalisation de l’histoire et de la mémoire juives au service d’une cause indéfendable et dangereuse”
jeudi 5 février 2015
L'intégralité de l'interview est ici :
http://www.ujfp.org/spip.php?article3861&lang=fr
Ce qu'elle y dit du CRIF :
Peux-tu nous expliquer ce qu’est le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et son influence ? Cet organisme se targue de représenter les juifs français. Est-ce vrai ?
Le CRIF est un collectif issu de la Résistance. Il comprend aujourd’hui 60 associations, certaines importantes et d’autres très faibles numériquement. Il a longtemps été un organisme peu politisé, peu ou pas sioniste, peu utilisé par les gouvernements français, et parfois à gauche. Son corps électoral, évalué dans le meilleur des cas à 6 000 membres, ne peut en aucun cas l’autoriser à prétendre représenter une communauté que l’on évalue à 500 000 ou 600 000 personnes. Son virage vers un sionisme agressif a été catastrophique pour les juifs en France, surtout par l’audience que lui ont accordée les gouvernements successifs depuis 2000.
C’est la rencontre des intérêts politiques français alliés d’Israël, dans le cadre de la vision néolibérale du monde et de sa nouvelle stratégie, d’une ambassade israélienne très active et de son bras armé, le CRIF, qui a produit la prise en otage de la communauté juive : tous comme un seul homme derrière Israël, et cela parce qu’il y a antisémitisme en France puisqu’il y a expression de solidarité avec la Palestine... L’équivalence imposée des termes juif, sioniste, israélien, a encore fragilisé les juifs, les rendant comptables aux yeux de certains des exactions israéliennes.
Quels sont le poids et l’évolution des organisations comme la LDJ (Ligue de défense juive ) ?
Au lendemain de l’attentat de Copernic, le CRIF et les consistoires ont passé un accord avec le gouvernement, les autorisant à développer leurs propres systèmes de sécurité devant les synagogues et lieux sensibles juifs : le Service de protection de la communauté juive, qui travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur. C’est ce qui a favorisé le développement de petites milices juives violentes issues de groupes d’extrême droite, comme le Betar puis la LDJ, Ligue de défense juive, fondée par le rabbin américain d’extrême droite Meïr Kahana, un adepte du transfert de tous les Palestiniens hors du « Grand Israël ». Interdite aux États-Unis puis en Israël en raison de son extrême violence et de son racisme, elle bénéficie en France d’une incroyable protection gouvernementale. Pour la première fois l’été dernier, pendant les événements de Gaza, le ministre de l’Intérieur a évoqué la possibilité d’étudier sa dissolution... Mais plus rien depuis, et l’affaire semble avoir été classée... jusqu’à la prochaine agression.