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Mise à jour d'aujourd'hui :
Ces jours-ci à deux reprises j'ai eu peur face à une automobile : une fois, elle m'a frôlée à grande vitesse alors que j'étais descendue du trottoir sur un passage cloutée.
Aujourd'hui une automobile a forcé le passage en me frôlant, alors que je traversais à un passage clouté. L'automobile a fait un demi-tour un peu plus loin pour venir, fenêtre ouverte, vociférer contre moi.
La propagande des organisations françaises ou européenne proches de l'extrême droite israélienne (OEJ, CRIF, LICRA, UEJF) risque bien de faire des victimes en Europe, en créant les éléments d'une guerre civile.
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Billet du 25 novembre 2023 :
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Je suis une petite dame aux cheveux plus sel que poivre.
Je porte un keffieh palestinien dans la rue à Paris depuis le début des bombardements massifs sur la population de Gaza.
Aujourd'hui, samedi début d'après-midi, je marche d'un bon pas et je vois venir en sens inverse sur le même large trottoir, un homme en pardessus et chapeau. Je me doute qu'il fait Shabbat, et je prépare mon sourire pour désamorcer une agression éventuelle.
Mais je n'ai pas le temps de sourire. Dès qu'il me repère, il me pointe du doigt et accélère vers moi : mais qu'est-ce que vous portez ? Qu'est-ce que vous portez ? Mais ce n'est pas possible de porter cela ! Ce n'est pas possible de porter cela ! Ce sont des terroristes. Ils font des atrocités. Ce n'est pas possible ! Je m'inquiète un peu, mais je continue ma route en lui répondant sur ton le plus sobre possible : "C'est Israël qui fait des atrocités. Vous êtes mal informé."
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Aujourd'hui milieu d'après-midi, j'arrive à proximité du bloc d'immeuble où j'habite.
De l'autre côté de la rue, un homme crie, et il me faut un moment pour comprendre que c'est à moi qu'il s'adresse : vous êtes de leur côté ! Ah oui vous êtes de leur côté, ils violent, ils tuent des enfants et vous êtes de leur côté !
Donc je réponds : vous êtes d'accord avec le bombardement de populations civiles, et d'enfants ?
Je ne sais plus ce qu'il m'a répondu mais c'est encore plus agressif, il reste de l'autre côté de la rue mais son ton est vraiment menaçant.
Je vois un couple ou deux amis qui ralentissent un peu plus loin, et je préfère penser qu'ils le font parce qu'ils se demandent si le monsieur ne risque pas de m'agresser physiquement.
Je fais remarquer à l'homme "C'est vous qui m'agressez Monsieur".
Je continue mon chemin, quand je me retourne je vois que l'homme me surveille au coin de la rue en se cachant.
Je fais un détour pour éviter qu'il ne sache où j'habite.