L’acceptation de mesures potentiellement attentatoires aux libertés pour lutter contre le terrorisme est quasiment unanime au sein de la population. L’idée selon laquelle ces mesures ne concernent que les individus préparant des attentats l’est tout autant. Pourtant, c’est bien une disposition provenant d’une loi antiterroriste qui est utilisée aujourd’hui contre un étudiant mobilisé contre la réforme de l’enseignement supérieur.
Un étudiant interpellé avec plusieurs de ses camarades pour avoir tenté de bloquer l’université de lettre de Nancy, et les examens devant s’y tenir, est poursuivi pour avoir refusé de donner aux policiers le code de son smartphone, pendant sa garde à vue. C’est le seul motif pour lequel il devra comparaître dans trois mois. L’infraction invoquée est celle du refus de donner la clef d’un système de chiffrement dans le cadre d’un crime ou d’un délit.