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Billet de blog 14 novembre 2019

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Hôpital : tout le monde déteste l’austérité

Tout l’hôpital est descendues dans la rue aujourd’hui dans de nombreuses villes. À Paris, un cortège de 10 000 soignants a exigé des moyens pour la santé. À ce jour, malgré huit mois de lutte dans les services d’urgence, aucune mesure de nature à enrayer la crise hospitalière n’a été prise. Pire, le budget des hôpitaux pour 2020 ne compense même pas l’augmentation naturelle des dépenses.

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Ce n’est pas la goutte d’essence qui a fait déborder le vase des gilets jaunes, mais l’agression de trop qui a mis le feu à l’hôpital. Celle qui a chauffé les braises du mal-être des personnels hospitaliers en déclenchant le mouvement social le plus important de ces dix dernières années dans la santé. Le 18 mars, 90 % des infirmières et aides-soignantes de l’hôpital Saint-Antoine à Paris se lancent dans une grève illimitée à la suite d’une série d’agressions. Soutenues par les syndicats CGT, SUD et FO elles réclament des mesures de sécurité, mais aussi plus de postes et une prime de 300 € pour rendre plus attractif les services d’urgence où le recrutement est difficile faute de budgets et de carrières attractives à mettre en face de conditions de travail très dégradées.

La grève fait tache d’huile avec les mêmes revendications. Un mois plus tard, 16 services de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) sont en grève. Le mouvement sort ensuite de la capitale pour contaminer 119 services dans toute la France mi-juin, plus de 200 après l’été et 260 aujourd’hui. Porté pendant des mois par les personnels paramédicaux, le mouvement a été rejoint par d’autres professions à la rentrée, jusqu’à la journée de grève de ce 14 novembre qui consacre l’extension à tout l’hôpital de la contestation. La quasi totalité des syndicats des agents hospitaliers de la CGT à la CFTC, les collectifs Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux, Inter-Blocs, les associations de médecins, les syndicats de corporation comme celui des infirmiers : ce coup-ci, tous ont répondu présent. Même les doyens d’université ont décidé d’une journée blanche incitant les étudiants à participer à la journée.

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