La manifestation n’a pas pu démarrer, sans pour autant qu’un arrêté interdisant le défilé n’ait été pris par la préfecture de l’Hérault. Samedi 14 avril, une douzaine de véhicules de police sont étrangement positionnés au début du parcours de la « manifestation nationale contre la casse de nos droits sociaux et politiques » appelée par la Coordination nationale des luttes et les comités de mobilisation des universités de Montpellier. Une trentaine de membres des forces de l’ordre est déployée, harnachée, boucliers et armes au poing. Le cortège de tête s’avance encapuchonné, ouvrant le cortège, et fait face à une douzaine de policiers barrant le boulevard.
Les manifestants sont bloqués par une poignée de policiers particulièrement nerveux. Une quinquagénaire filmant la scène de trop près, autocollants de la France insoumise collés sur la veste, est projetée au sol par un policier. Le cortège avance. De rares projectiles sont lancés, auxquels répondent une pluie de grenades lacrymogènes. Un épais brouillard enveloppe le boulevard et la plupart des manifestants refluent. Parmi les quelque 2000 personnes présentes, difficiles à comptabiliser compte tenu du non-démarrage du défilé, des étudiants, des syndicalistes, des personnels enseignants des universités. Mais aussi quelques cheminots, des migrants et un cortège de la France insoumise réunis dans une convergence des luttes souhaitée pour cette manifestation.