Au programme : de la littérature française et étrangère, avec des traducteurs qui tous sont devenus écrivains à leur tour, avec des auteurs reconnus comme Pascal Quignard, Norman Manea ou Aharon Applefeld mais aussi cette année, des sciences, sociales, avec Luc Boltanski mais aussi plus « dures » avec un débat sur la dette climatique. Le détail ci-après.
Pour ceux notamment qui n'habitent pas la région parisienne ou ne peuvent pas venir, Mediapart mettra en ligne des vidéos des rencontres.
VENGEANCE DES TRADUCTEURS
Lundi 19 octobre à 19h - Musée d'art et d'histoire du judaïsme
Musée d'art et d'histoire du judaïsme
Hôtel de St-Aignan - 71, rue du Temple - 75003
Après avoir traduit plus de deux cents romans, Brice Matthieussent vient, enfin, d'en commettre un : Vengeance du traducteur (POL). C'est de cette revanche littéraire que dialogueront avec lui ses collègues traducteurs-écrivains, Claro, Nicolas Richard et Valérie Zenatti.
Brice Matthieussent vient de publier Vengeance du traducteur (POL). Claro a récemment publié Madman Bovary (Verticales), Nicolas Richard Les Soniques avec Caius Locus (Inculte) et Valérie Zenatti, En retard pour la guerre (L'Olivier)
CONVERSATION AVEC PASCAL QUIGNARD
Mardi 20 octobre à 19h - Théâtre de l'Odéon
Avec La Barque silencieuse, publié en septembre, Pascal Quignard a élargi son Dernier Royaume, un ambitieux projet dont le premier volume lui valut le prix Goncourt en 2002. Ce sixième tome porte la marque d'une époque à laquelle il entend résister en affichant fièrement l'athéisme et en prenant la défense du suicide. Le livre le plus politique de la rentrée littéraire. Pascal Quignard vient de publier La Barque silencieuse (Le Seuil)
DE LA CRITIQUE, UN DIALOGUE AVEC LUC BOLTANSKI
Mercredi 21 octobre à 19h - Théâtre de l'Odéon
Aux côtés de Pierre Bourdieu, Luc Boltanski a participé à un vaste programme de sociologie critique dans les années 60 et 70, avant de rompre pour se lancer dans une autre aventure collective : une sociologie de la critique. Aujourd'hui, avec De la critique, il propose une réflexion théorique permettant d'articuler ces deux moments de son parcours intellectuel. Luc Boltanski est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, il vient de publier De la critique (Gallimard)
LA DETTE ECOLOGIQUE
Jeudi 22 octobre à 19h - Université Paris 7 - Diderot
La demande de reconnaissance d'une "dette écologique" des pays industrialisés à l'égard des pays en développement est de plus en plus fortement formulée par des Etats du Sud, des réseaux militants et des chercheurs. Ce sera l'une des grandes controverses du sommet du climat à Copenhague en décembre. Ce débat pose la question du "colonialisme du climat", est donc en lien avec celui sur la dette coloniale et la question des réparations de l'esclavage. Et résonne avec celui sur la dette financière des pays du tiers-monde. Débat avec Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l'environnement, Catherine Larrère, philosophe, et Olivier Ragueneau, océanographe, qui a entrepris depuis quelques années de tenter d'évaluer la dette climatique.
NES EN BUCOVINE, DIALOGUE ENTRE AHARON APPLEFELD ET NORMAN MANEA
Vendredi 23 octobre à 19h - Maison de l'Amérique latine
Ces deux amis de Philip Roth sont nés à quatre ans d'écart dans la même région de Roumanie, la Bucovine. Enfants, tous les deux furent déportés dans des camps de concentration avec leurs familles. Aharon Applefeld est arrivé en Palestine deux ans avant la création d'Israël. Il est l'auteur d'une œuvre considérable en hébreu, qui n'était pas sa langue natale. Considéré comme l'un des écrivains les plus importants en langue roumaine, Norman Manea a dû fuir son pays en 1987 pour trouver refuge à Berlin-Ouest puis aux Etats-Unis. Aharon Applefeld publie Et la fureur ne s'est pas encore tue (L'Olivier). Norman Manea publie L'Enveloppe noire et Les Clowns (Seuil).