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Billet de blog 28 décembre 2008

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Le chant des oiseaux, el cant dels ocells

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Dans un commentaire à mon billet précédent intitulé "Mon pays", Kayros posait un commentaire sur les oiseaux en Roussillon. cela m'a donné instantanément envie de publier ce magnifique chant populaire de noël "el cant dels ocells" le chant des oiseaux. El cant dels ocells était interprétés par le violoncelliste Pau Casals à chacun de ces concerts. Il est devenu un symbole de liberté.

(traduction de Lluc Bonet, Mary Sanchiz et Miquela Valls, sur le site du CRDP de Montpellier)


Catalan

Al veure despuntar
el major lluminar
en la nit més ditxosa,
els ocellets cantant,
a festejar-lo van
amb sa veu melindrosa.

L’àliga imperial
se’n vola cel adalt,
cantant amb melodia,
dient: “Jesús és nat,
per treure’ns de pecat
i dar-nos alegria”.

Repon-li lo pardal:
“Avui, nit de Nadal,
és nit de gran contento!”
El verdum i el lluer
diuen cantant, també :
“Oh, quina alegria sento!”

Cantava el passarell:
“Oh, que hermós i que bell
és l’infant de Maria!”
I li respon el tord :
“Vençuda n’és la mort,
ja naix la vida mia !”

Refila el rossinyol:
“És més bonic que el sol
més brillant que una estrella!”
La cotxa i el bitxac
festegen al manyac
i a sa Mare donzella.

Cantava el reietó
per glòria del Senyor,
inflant amb biçarria;
el canari segueix:
llur música pareix
del Cel gran melodia.

Ja n’entra el cotoliu
dient: “Ocells veniu
a festejar l’aurora!”
I lo merlot, xiulant,
anava festejant
a la més gran Senyora.

L’estiverola diu:
“No és hivern ni estiu
sinó que és primavera;
puix que és nada una flor
que pertot dóna olor
I omple la terra entera.”

Cantava el francolí:
“Ocells qui vol venir
avui a trenc de dia
a veure el gran Senyor
amb sa gran resplendor
a dins d’una establia?”

Ve cantant el puput:
“Eixa nit ha vingut
el Rei de més grandesa!”
La tórtora i el colom
admiren a tothom
cantant sense tristesa.

Picots i borroners
volen entre els fruiters
cantant llurs alegries;
la guatlla i el cucut
de molt lluny han vingut
per contemplar el Messies.

Cantava la perdiu
“Me’n vaig a fer lo niu
dins d’aquella establia,
per a veure l’Infant
com està tremolant
en braços de Maria.”

La garsa, griva o gaig
diuen: “Ara ve el maig!”
Respon la cadernera:
“Tot arbre reverdeix,
tota branca floreix
com si fos primavera.”

Xiuxiueja el pinsà:
“Glòria avui i demà;
sento gran alegria
de veure el diamant
tan hermós i brillant
als braços de Maria.”

El xot i el mussol
al veure eixir el sol
confosos se retiren.
El gamarús i el duc
diuen: “Mirar no puc;
tals resplendors m’admiren!”

Traduction française

En voyant se lever
L’étoile la plus brillante
Dans la nuit la plus heureuse,
Les petits oiseaux chantent,
Et vont la fêter
De leur voix mielleuse.

L’aigle impérial
S’envole haut dans le ciel,
En chantant sa mélodie,
Il dit : « Jésus est né,
Pour nous sauver du péché
Et nous donner la joie. »

Le moineau lui répond :
« Cette nuit, la nuit de Noël,
est celle du grand contentement ! »
Le verdier et le tarin
Disent en chantant aussi :
« Oh, quelle joie je ressens ! »

La linotte chantait :
« Oh, comme il est beau
L’enfant de Marie ! »
Et la grive lui répond :
« La mort est vaincue,
Maintenant naît ma vie ! »

Le rossignol fait des roulades :
« Il est plus beau que le soleil,
Plus brillant qu’une étoile !
Le rouge-queue et le cul-blanc
Font fête au doux enfant
Et à sa Mère la Vierge.

Le roitelet chantait
Pour la gloire de Dieu,
En faisant des fantaisies ;
Le canari poursuit :
Leur musique semble
Une grande mélodie céleste.

Entre alors l’alouette
Disant : « Oiseaux, venez
célébrer l’aurore ! »
Et le merle siffleur,
Faisait fête
A la plus grande Dame.

La mésange charbonnière dit :
« Ce n’est ni l’hiver ni l’été
Mais bien le printemps ;
Puisqu’une fleur est née
Qui partout répand son parfum
Et en remplit la terre entière.

Le francolin chantait :
« Oiseaux, qui veut venir
Aujourd’hui au point du jour
Voir le grand Seigneur
Dans sa splendeur
Dans une étable ? »

La huppe va chantant:
« Cette nuit est venu
Le Roi le plus grand ! »
La tourterelle et le pigeon
Etonnent tout le monde
En chantant sans tristesse.

Pics-verts et bouvreuils
Volent dans les vergers
Chantant leur allégresse ;
La caille et le coucou
De très loin sont venus
Pour contempler le Messie.

Et la perdrix chantait :
« Je vais faire mon nid
Dans cette étable,
Pour voir l’Enfant
Tout tremblant
Dans les bras de Marie. »

La pie, la grive ou le geai
Disent : « Voici le mois de mai ! »
Le chardonneret répond :
« Tout arbre reverdit,
toute branche fleurit
Comme au printemps. »

Le pinson susurre :
« Gloire aujourd’hui et demain ;
Je sens un grand bonheur
A voir ce diamant
Si beau et si brillant
Dans les bras de Marie. »

Le hibou et la chouette,
Voyant poindre le soleil
Se retirent confus.
Le hulotte te le grand duc
Disent « Je ne peux regarder ;
De telles splendeurs m’éblouissent ! »

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