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Billet de blog 17 novembre 2015

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

8h35, je sors de chez moi, il ne fait pas froid, on est fort, on ne cède pas à la peur, on ne fait pas d’amalgames, on n’est pas dans la réaction, on est dans la raison, çà va nous aider à reconstruire l’esprit de la république, une nouvelle république peut-être, je voterai Mélanchon aux prochaines élections

Je valide ma navigo Station Gambetta, ultra fréquentée, il est 8h40, toujours aucun policier ni militaire, j’ai soudainement envie de voter Marine

J’arrive sur le quai de la ligne 3, oppressé, j’ai peur, les gens sont tendus, il y a beaucoup de jeunes femmes assises qui ne montent pas dans la rame, pourquoi ?

Respire, respire, inspiration, expiration, laisse venir les pensées, laisse les passer, laisse les partir

Ne penser à rien

A Parmentier, çà monte beaucoup, des passagers, mon oppression aussi, les visages sont livides, tendus, des visages blancs de Janvier, en Novembre

Métro république, je vois 2 militaires avec des mitraillettes, je me calme, je voterai sûrement Juppé

Ligne 8, une femme en burqa, on la voit de temps en temps, elle accompagne sa fille à l’école, pourquoi ne fait-on pas respecter les lois, j’ai de nouveau envie de voter Marine

Respire, respire, inspiration, expiration, laisse venir les pensées, laisse les passer, laisse les partir

Ne penser à rien

Richelieu-Drout, je comprends pourquoi certaines personnes ne montaient pas à Gambetta, trop angoissées, pas le courage

Ligne 1, une femme pleure sur son siège, on sait tous pourquoi, elle n’a plus de mouchoir, quelqu’un lui en donne un, moment de fraternité, j’ai envie de pleurer, je voterai Bayrou

Métro Champs-Elysées-Clémenceau, un homme barbu avec un sac à dos monte, il fouille dans son sac et a l’air tendu, quel connerie cette mode de la barbe, j’imagine le pire, qu’est-ce que je peux être con parfois, beaucoup, passionnément, à la folie

Respire, respire, inspiration, expiration, laisse venir les pensées, laisse les passer, laisse les partir

Ne penser à rien, ne pas céder à la bêtise

Métro Georges V, une très jolie fille monte, mon esprit pense à autre chose, je me calme, j’ai envie de voter pour Ségolène

Respire, respire, inspiration, expiration, laisse venir les pensées, laisse les passer, laisse les partir

Ne penser à rien

9h15, Métro Argentine, je descends, j’aperçois la photo du Perito Moreno, magnifique glacier argentin, je n’ai plus envie de voter, j’ai envie de partir en Patagonie, loin, loin, très loin

Respire, respire, inspiration, expiration, laisse venir les pensées, laisse les passer, laisse les partir

Ne pas céder à la bêtise

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