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Billet de blog 1 décembre 2014

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COMMENT SARKOZY M'A CONVAINCU

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comment Sarkozy m’a convaincu ….

Mon précédent billet ne montrait qu’une faible partie de l’étendue du désastre.

D’un pareil gouvernement, il y avait longtemps que je n’attendais plus rien et chaque jour qui passe apporte son lot.

Le dernier chef d’œuvre est le discours de Laurent Fabius à l’Assemblée Nationale sur la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Là ce « grand Ministre » s’est surpassé. L’assemblée Nationale peut –elle voter ? Est-ce bien constitutionnel ? Après mure réflexion, oui. Car c’est un souhait exprimé au gouvernement et pas une injonction qu’il est de toute façon exclu d’envisager ; la France est une grande démocratie c’est entendu mais il y a des limites à ne pas franchir même la veille de Noël. Votez donc Mesdames et Messieurs les députés. Le gouvernement quant à lui s’assied sur votre vote ; il se donne deux ans. On ne sait pas pourquoi faire puisque la politique israélienne, elle, n’attend pas. Que verrons-nous de mieux d’ici deux ans ? Rien sans doute, que du pire, mais on aura gagné deux ans. Qu’a fait le gouvernement de la France pour arrêter la colonisation ? Rien.

Qu’a-t-il fait pour arrêter le massacre à Gaza ? Rien ou pire. Que fait-il du respect par Israël des droits fondamentaux de ses citoyens d’origine arabe ? Rien, on les massacre aujourd’hui en pleine rue, mais cela n’émeut pas notre « grand Ministre des affaires étrangères ». Ah, évidemment les tueries à la Synagogue de Jérusalem sont d’évidence un obstacle majeur ; il échappe apparemment à notre « grand Ministre » que justement la reconnaissance immédiate de l’État de Palestine serait une lueur d’espoir pour une population, à qui ne reste que sa capacité incroyable à résister et dont  des incendiaires tentent avec un certain succès d’exploiter la colère justement entre autres parce que de grands pays comme la France jouent l’attentisme et regardent ailleurs.  

Ridicule considération ; la France est l’amie des deux peuples ; circulez.

Devant cette hypocrisie absolue et cette lâcheté qui s’ajoute à toutes les autres , je vois soudain que N Sarkozy nous joue la Saison 2 ; je l’écoute pendant sa campagne pour devenir président de ce qui n’est plus l’UMP et dont on ne sait pas ce que ce sera demain , lui non plus mais ça ne fait rien , d’abord devenir  Président de quelque chose qui n’existe pas ; on verra ensuite .

On l’entend sur la Loi Taubira ; le seul – ou peu s’en faut – marqueur de gauche de tout le quinquennat. Là, que personne ne s’y trompe Nicolas Sarkozy est de retour en grande forme. Abrogeons. Il insiste sur la « différence «  entre un mariage hétérosexuel et un mariage homosexuel ; elle doit exister, puisque lui la voit. Il y a peut-être aussi une différence entre un mariage noir et un mariage blanc ? Telle n’est pas la question. Homo –hétéro, ça, c’est un sujet. Nous sommes au XXI° Siècle en 2014. Si, si, je vous l’assure. C’est la France, ça ?

Mais j’étais trop pressé.

Un vote sur la désignation du Président de la chose qui n’existait pas eut lieu et sans surprise, Nicolas Sarkozy fut désigné vainqueur d’une compétition sur un OPNI (Objet Politique Non Identifié)

Alors TF1, la chaîne sans chaînes, l’invita. Il est vrai que nous en avions été privés depuis longtemps. Depuis trois mois , on ne parle que de son retour .

J’eus de la peine à reconnaître le personnage déchaîné du mariage différent. Cela sera conté ailleurs (voir ultérieurement Dr Sarko et Mr Zy).

D’un coup , tout n’était que calme,luxe et volupté ; C Estrosi, amoureux de la formule – il sait ce que parler veut dire – avait dû la lui souffler ; nous apprîmes ainsi ce qu’est un parti politique « moderne » ;celui où tout adhérent « peut s’exprimer librement » ; c’était reconnaître qu’auparavant tel n’était pas le cas, mais Claire Chazal ne releva pas .Ayant appris ainsi ce qu’était un parti politique « moderne » , nous eûmes droit à quelques éclairages .

Il interrompit Claire Chazal pour dire « sa compassion » vis-à-vis des victimes des intempéries et prononça majestueusement ces fortes paroles «  C’est ça aussi la politique Madame Chazal » ; elle encaissa le coup sans broncher.

Vramy, la compassion ! Que doivent en penser les pauvres gens qui ont tout perdu pour la n-ième fois ? En quoi cette « compassion » leur garantit-elle un dédommagement sérieux ? Mais je n’avais pas compris que Nicolas Sarkozy, le nouveau, avait d’un seul coup adopté le slogan "l’Humain d’Abord "……..

Il poursuivit : la France  était dans un état catastrophique ; jusque-là le contredire était difficile ; il ajouta «  Ce n’est pas par une politique de réduction des dépenses publiques qu’on va en sortir ; il faut le faire mais cela ne peut pas être le seul élément d’une politique nouvelle » ( je ne garantis pas le verbatim de la dernière partie de la phrase , le « il faut le faire » par contre , si ) .

Mézalor, s’il « faut le faire » c’est-à-dire « réduire la dépense publique » dites-moi en quoi cela diffère-t-il  de la politique actuelle ?

Il poursuivit sur la « simplification administrative », chère à nos compatriotes qui de choc de simplification en choc de compétitivité ne savent plus à quel saint se vouer.

On ne sut pas comment il entendait résoudre le problème du chômage pour lequel il n’eut pas de mots assez durs.

Sur le système scolaire, « les fondamentaux » revinrent au galop, on les avait oubliés, « Lire, écrire, compter ».  

Et bien sur, l’immigration …. Chez lui, c’était classique, et il n’ajouta rien qu’on ne sût déjà.

Quant à la Palestine pas un mot , même pas la « compassion » .  

Était- ce là tout ? C’est un peu court jeune homme, lui eût-on dit en d’autres temps, mais justement les temps ont changé .

Dans un parti politique « moderne », on n’attend pas que le Président de l’OPNI dise tout d’avance ; les adhérents vont pouvoir parler librement…..

Il termina – ou peut-être était-ce au milieu – en se félicitant d’un score qui n’était pas celui qu’il escomptait,  mais qui, au moins, était selon lui, la preuve que nous n’étions pas au Front National.

Vertudieu ! Si la différence entre l’OPNI de Nicolas Sarkozy et le Front national réside dans le score de son Président, nous voilà bien avancés !

Ah ! et à ce sujet , une incidente – le Front National ne perd rien pour attendre, il faut balayer ce chef- d’œuvre  qui nous est proposé dans les 186 pages de ce qu’il appelle son « projet complet » ; on se demande si les savants politologues – Médiapart inclus – l’ont lu , on se propose de le faire à leur place -  mais en attendant , le mot de la fin , enfin presque : voilà une citation au chapitre de la Recherche :
« Les chercheurs de l’Université n’ayant rien publié pendant une période à déterminer selon les disciplines se verront proposés, sauf cas exceptionnel, une reconversion professionnelle vers les filières administratives, d’enseignement, ou de valorisation de la recherche. »

Eh bien je vais vous dire : le Front national a raison ; et il faut d’urgence avant d’oser prétendre gouverner la France, que ses responsables apprennent à parler français ; d’ici là, je propose qu’on leur applique la politique de la préférence nationale et qu’on leur refuse de ce fait toute subvention publique ; entre temps, il est vrai, qu’avec les milliards d’or russe le Front national n’en a pas besoin mais ce serait moral ne trouvez-vous pas ?  

J’ai dit dans le titre « Comment Sarkozy m’a convaincu ….. » mais ….je n’ai pas dit de quoi   : il m’a convaincu d’adhérer au PCF et de une ( j’ai oublié que c’est fait depuis 1968… ) et de deux de tout faire pour que à gauche on se ressaisisse ; il est Minuit Docteur !

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