LES IMBECILES ET LES CRIMINELS
Que l’on trouve des voix en France qui se prétendent de gauche pour « plaider » un Grexit , en profiter pour taper encore sur Syriza et Tsipras , au nom d’ apriori idéologiques imbéciles relatifs à leur supposée théorie selon laquelle « dans l’Europe actuelle , il n’y a rien à faire et tout ce qui peut détruire la construction européenne actuelle est bon à prendre » ne mériterait pas que l’on s’y arrête ; aucune de ces voix ne réalise que pendant qu’ils prétendent chercher des ruptures « révolutionnaires » , la bande de criminels patentés qui dirigent la Troïka , sans même parler du rôle scandaleux des dirigeants politiques de premier plan tels que Mme Merkel dont on parlera plus loin , évoquent maintenant clairement l’idée que à tout prendre , plutôt que respecter un verdict populaire , mieux vaut encore qu’on en finisse avec cette « affaire grecque » ; que le peuple grec aille au diable et soit saigné jusqu’au bout , telle semble être leur attitude aujourd’hui . TOUT PEUT ENCORE BOUGER, LA MESSE N’EST PAS DITE MAIS………. nous dit JC Juncker le plan de sortie de la Grèce hors de la zône euro est prêt.
Observons que si tel est le cas, ledit plan ne PEUT PAS AVOIR ÉTÉ ELABORE entre le résultat du référendum et aujourd’hui ; il a été préparé, OURDI, AUPARAVANT.
Mr Juncker qui est très fâché de ce qu’on dit de lui en Grèce, est un MENTEUR ET UN CRIMINEL.
Des plumes diverses nous expliquent aujourd’hui selon la méthode Coué, que la sortie de la Grèce de la zône Euro sera « sans conséquence » sur la stabilité financière du reste de la zône ; qu’en savent-t-ils ? G Tsipras a prévenu et il ne semble pas qu’on l’entende ; la sortie de la Grèce hors de la zône Euro donnera une impulsion nouvelle aux marchés financiers pour se ruer sur des économies considérées comme plus fragiles, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la France seront demain dans le collimateur.
Mais au fond de quoi s’agit-t-il ? Si la Grèce, contre tout bon sens, est poussée dehors, c’est la catastrophe pour le peuple grec à qui on va ainsi apprendre ce qu’il en coûte de voter pour un gouvernement réellement de gauche. La Grèce veut-elle rester dans l’Union Européenne ? Dans ce cas, qu’elle en passe par les diktats de la Troïka ! Charybde ou Scylla, voilà le choix. Bien évidemment, si d’aventure- ce qui ne sera de toute façon pas le cas – le gouvernement grec décidait que le prix à payer pour rester dans l’Union est à tous égards moins lourd que d’en sortir, c’en serait fait du gouvernement grec. C’est JUSTEMENT L’OBJECTIF RECHERCHE qui est donc POLITIQUE en première LIGNE.
Mais ce CHOIX mortifère qui n’en est pas un ne VISE PAS SEULEMENT LA GRECE comme de bons apôtres veulent nous le faire croire : que la Grèce soit chassée de l’Union Européenne et la crise grecque sera telle que le gouvernement actuel ne pourra y faire face ; qu’elle accepte les diktats et c’en est fait de lui ; VOILA LA LECON POLITIQUE que l’on entend adresser à tous les peuples de l’Union ; et si un Grexit provoque, comme il est certain , une nouvelle crise financière globale , ce sera encore la faute du peuple grec qui ne VEUT PAS COMPRENDRE LES REGLES DU « JEU » et bien sûr de son gouvernement d’ « irresponsables » . Avis aux amateurs !
Votez pour qui vous voulez, mais LES REGLES SONT INTANGIBLES. Après ça , étonnez-vous si on pense que gauche ou droite c’est pareil ! Étonnez-vous si les partis à la Le Pen gonflent !
Jusqu’où faudra-t-il aller pour que la révolte gronde et se transforme en volonté de CHANGER LES REGLES ? C’est toute la question et il n’y a pas beaucoup de temps
Les pays du nord de l’Europe, Lituanie en tête nous dit- t-on ont ACCPETE LES REGLES et se portent beaucoup mieux ; allons voir :
« Par ailleurs, la Lituanie affiche le taux de suicide masculin le plus élevé au monde2; la mortalité des hommes âgés de 30 à 60 ans y est 3,5 fois plus élevée que la moyenne de l'UE. »( source COMITE ECONOMIQUE ET SOCIAL EUROPEEN ) ; on pourrait donner d’autres chiffres ; ils vont tous dans le même sens ; de quoi être fier ; cachons ce sein ; allons en Slovaquie autre pays dont le premier Ministre sort son révolver quand il entend le mot « gauche » : « Avec un taux de chômage de 13,7 %, la Slovaquie se classe au cinquième rang des pays de l’OCDE ; en outre, les personnes au chômage depuis plus d’un an y sont très nombreuses. » ( source OCDE laquelle par ailleurs n’est pas suspecte de favoriser une politique de gauche )
Voilà sur quels « résultats » on se fonde pour décréter indécente la politique du gouvernement grec !
Cachons ce sein ; allons en Pologne :
« Cependant, l'économie a connu un ralentissement brutal en 2012‑2013. Améliorer le fonctionnement du marché du travail et renforcer la concurrence sur les marchés de produits permettrait d’augmenter la compétitivité des entreprises, de faire face à une évolution démographique très défavorable et offrirait des perspectives économiques positives à court et à plus long terme. Malgré les progrès substantiels accomplis dans ces domaines depuis les années 1990, des faiblesses importantes continuent à restreindre le potentiel économique du pays. »( source OCDE )
Depuis l'entrée dans l'UE, les objectifs budgétaires figurant dans les programmes de convergence ont souvent été manqués, signe qu'il est nécessaire d'améliorer le cadre budgétaire. En 2014-15, l'essentiel de l'effort devra porter sur le changement du deuxième pilier du régime des retraites. Compte tenu de la croissance du PIB réel, le respect de
l'objectif d'un déficit de 3 % du PIB en 2015, permettant d'ancrer fermement le ratio
dette/PIB dans une trajectoire de baisse, exigerait un resserrement budgétaire supplémentaire.( ibid 2014 )
Ainsi au pays de la thérapie de choc, on découvre que les « objectifs budgétaires figurant dans les programmes de convergence ONT SOUVENT ÉTÉ MANQUES ! Vous en avez entendu parler ? Vous avez vu Mme Merkel s’offusquer ? Évidemment non car « LA SOLUTION « c’est le changement du deuxième pilier du régime des retraites « ; ben voyons ! C’est justement ce que la Troïka veut infliger à la Grèce et justement ce dont ne VEUT PAS LE PEUPLE GREC et le gouvernement qu’il vient d’élire !
Mais restons en Pologne , « LA TRIBUNE » qui ne manque pas une occasion pour se féliciter du dynamisme de l’économie polonaise , note un ralentissement préoccupant et si les rapports avec la Russie servent d’exutoire , on trouve ensuite :
« Mais on compte encore 2,16 millions de demandeurs d'emplois, soit 11,5 % de la population active selon les calculs nationaux qui prennent en compte l'ensemble des sans emploi………Sans compter que le taux de chômage est aujourd'hui quasi-stable depuis 2010 et qu'il est supérieur à 2008-2009 lorsqu'il était passé sous les 10 %. Enfin, le nombre de chômeurs diplômés a doublé en dix ans. La Pologne a favorisé les formations universitaires, mais son économie n'a pas besoin de tant de diplômés. Bref, l'économie polonaise peine désormais à intégrer……..La carte du vote montre très clairement un est mécontent face à un ouest soutenant le gouvernement……
Le premier ( défi) sera démographique. Comme ses voisins allemands ou d'Europe centrale, le pays est très fortement touché par la baisse de la natalité. Le nombre de naissance a, en trente ans, reculé de 46 %, après une légère remontée en 2007-2010, il est reparti à la baisse et est retombé en 2013 sous les 400.000 annuels….
En Europe, seul le Portugal est en dessous de cet indice. En 2050, selon l'office national des statistiques polonais, le GUS, 30 % de la population aura plus de 65 ans. D'ici là, la population polonaise aura reculé de 10 % et devrait compter moins de 34 millions d'habitants. Quand on sait à la fois la faiblesse des retraites et l'importance de la consommation des ménages pour la croissance du pays, c'est un défi qui sera difficile à relever, d'autant que l'on en parle peu en Pologne.
Cette « réussite » donne sans doute à Monsieur D Tusk le droit de parler comme il le fait
C’est justement ce dont le peuple grec ne veut pas et dont le gouvernement grec ne veut pas.
Le sein polonais vous irrite la vue ? ; partons en Allemagne :
« Tous les indicateurs de confiance en Allemagne sont au plus bas. »
« En fait, l’économie allemande ne doit son salut ni à la sueur des travailleurs allemands, ni à l’ingéniosité de leurs managers ou à la “recette du succès” de l’Allemagne, mais à la stimulation enivrante provoquée par la frénésie monétaire générée aux États-Unis, en Chine, dans l’UE et probablement dans d’autres pays. Les entreprises allemandes se sont alors engouffrées dans tout un tas de programmes mondiaux, à l’instar du projet inutile des énergies vertes.
La beuverie touche à sa fin. La Fed menace d’inscrire à son calendrier de septembre le mot "frein". »
« Les commandes intérieures ont chuté de 2%, les commandes à l’exportation de 0,7%, avec des commandes pour les biens de consommation en baisse de 3,1%. Pour la période allant d’avril à mai, les commandes ont perdu 1,2 point de pourcentage par rapport à l’an dernier, avec des commandes domestiques qui se sont effondrées de 3,7%. Ce rêve de la locomotive allemande a volé en éclats. » ( Source Atlantico )
Les banques allemandes ont bien résisté à la crise de la zone euro, mais la faiblesse des taux d'intérêts et leur forte exposition aux produits dérivés constituent pour elles des facteurs de vulnérabilité. Ces risques sont aggravés par le niveau élevé d'endettement des plus grandes banques du pays, et par l'impression persistante que les banques bénéficient de garanties de l'État………..
Néanmoins, le risque de pauvreté pèse de plus en plus sur les salariés ne bénéficiant que d'une protection de l'emploi relativement faible, ou n'ayant qu'un accès limité à l'assurance-chômage, ainsi que sur nombre de salariés à temps partiel et de travailleurs indépendants. La proportion de femmes travaillant à temps partiel est élevée. Les jeunes non diplômés du deuxième cycle de l'enseignement secondaire ont de médiocres perspectives de revenus sur l'ensemble de leur vie.( Source OCDE)
Impressionnant ! Tout va bien en effet ,et Mme Merkel est fondée à parler haut et à dire à G Tsipras, que les Allemands en ont assez de payer pour les Grecs . Ah ! Et puisqu’on en est là : T. Piketty estime que «les conservateurs, en particulier en Allemagne, sont sur le point de détruire l’Europe et l’idée européenne, tout ça à cause de leur ignorance choquante de l’histoire.» Il ajoute ««L’Allemagne est LE pays qui n’a jamais remboursé ses dettes. Elle n’est pas légitime pour faire la leçon aux autres nations.» ; T Piketty conclut » «ceux qui veulent chasser la Grèce de l’Euro zone aujourd’hui finiront dans les poubelles de l’histoire».
On ne saurait mieux dire : décidément après tout ce que j’ai pu dire en mal de T Piketty et de son livre, je dois dire que là, il se rattrape !
Il n’est pas le seul ; d’autres voix , Outre Atlantique se font entendre ; elles ne sont pas des soutiens de Syriza il s’en faut de beaucoup : mais , elles sont LUCIDES : le Grexit entrainerait une crise financière aux États Unis même pour ne rien dire du reste du monde ; ON VA ENFIN PARLER SERIEUSEMENT ?????????????