Pour la troisiéme fois de son histoire la classe dirigeante allemande est à l'origine d'un désastre sur le continent européen . Certes elle dispose de complicités pour cela y compris au sein de notre pays mais c'est par son arrogance , sa volonté de domination sans partage , son obsession de l'humiliation devant les volontés populaires exprimées de façon démocratique que la politique allemande actuelle renoue avec les PIRES TRADITIONS DE SON HISTOIRE .
MmeMerkel devra en payer le prix politique ; rien , aucune considération ne peut ni ne doit effacer le crime commis le 12/07 à Bruxelles.
Dans une bataille l'affrontant aux forces coalisées de tout le capital financier européen, G Tsipras a su éviter le scénarion catastrophe préparé par Schaüble , Juncker et d'autres;il a fait montre d'une envergure politique d'exception. Rien ne doit venir limiter notre soutien au peuple grec et au seul dirigeant de l'Union Européenne qui montre qu'une autre voie en Europe est possible ; il y a deux voies en Europe et une seule POUR L'EUROPE ;celle des Merkel , Schaüble , Juncker et d'autres est celle de la destruction de l'idée européenne en tant qu'espace politique de cooperation dans l'égalité et le respect de la souveraineté populaire mais c'est aussi celle d'une misére sans fin pour tous les peuples qui s'aventureraient à refuser les diktats des commis misérables du capital financier .
Hier , Mme Merkel a commis un crime , nous l'avons dit mais entendre E Woerth se féliciter aujourd'hui de l'accord d'hier soi disant appelé des voeux de son parti EX UMP devenu LR c'est le comble du culot politique ; Giscard d'Estaing père fondateur du TCE n'avait-il pas prononcé pour l'expulsion de la Gréce hors de l'euro ? Qui ne se souvient des propos incendiaires de N Sarkozy au nom de son parti allant dans le même sens? Ces gens -là décidément n'ont rien appris et rien oublié ; c'est la même petite caste qui préfére Hitler au Front Populaire .
Quant à la social -démocratie européenne et au premier chef la social-démocratie française , elle s'illustre par sa totale stérilité politique , son incapacité fondamentale à peser dans le sens d'un compromis favorable aux exigences populaires et opposé aux exigences sans limite du capital européen même si , comme je l'ai écrit dans un précédent billet , F Hollande s'est gardé de brûler ses vaiusseaux ; ceci comporte aussi des leçons.
Une nouvelle grande bataille politique commence aujourd'hui ; en Gréce et pour la Gréce et son peuple , rien n'est joué ; la pression pour que la BCE finance sans attendre les banques grecques doit s'intensifier considérablement , la question du rééchelonnement de la dette grecque n'est pas une question "grecque" ; elle concerne toute l'Union Européenne ; au delà la bataille politique pour dénoncer le cap austéritaire doit s'amplifier jusqu'à devenir un mot d'ordre central pour toutes les forces progressistes; ce mot d'ordre doit devenir le vecteur unificateur d'une véritable alternative politique ; aucune considération ne devrait venir contrecarrer ou limiter l'importance de cette question dés à présent . Hier , Tsipras n'a pas gagné cette bataille mais ne l'a pas perdue : il ne l'a pas seulement livrée , ce qu'aucun dirigeant grec n'avait osé faire jusque là , mais s'il n'a pas pu la gagner c'est aussi par la faiblesse du soutien populaire hors de Gréce et notamment en France : prenons en la mesure et corrigeons : il y a urgence .