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Billet de blog 14 octobre 2013

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LE FDG ET LES MUNICIPALES

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

P Laurent? un arriviste qui ne songe qu'à son siège de sénateur; opportuniste selon JL Mélenchon soi-même . Au fond toute cette affaire se résumerait à un marchandage de maquignons entre "caciques" du PS et "caciques" du PCF . Mais dans ce cas, on se demande comment le PCF a pu voter pour JL Mélenchon comme représentant du Front de Gauche à la présidentielle ?    Il n'avait pas le choix? On a toujours le choix . Le choix fait à CETTE OCCASION -sans qu'il s'agisse d'une régle posée une fois pour toutes - était celui d'un choix stratégique dont nous n'avons pas bougé d'un pouce ; à savoir constituer une force - pas une organisation - rassembleuse à gauche - capable d'impulser par ses initiatives une réorientation de TOUTE LA GAUCHE ; le PCF est parfaitement conscient de ne pas pouvoir parvenir seul à ce but et cet objectif , serait-il 5 fois plus influent qu'il ne l'est aujourd'hui; le rassemblement envisagé et nommé Front de Gauche - SA proposition-  ne se fait pas AUTOUR du PCF mais AVEC lui . Ceci implique qu'il ( le PCF) ne s'y dissolve pas - on aura bientôt l'occasion de comprendre pourquoi- et que en même temps le Front de Gauche , bien qu'il en soit le fondateur , ne SOIT PAS SA PROPRIETE .
Les municipales ensuite   . je ne vais pas discuter la question globalement mais ça le mériterait . Paris à l'évidence est une question nationale en même temps qu'un enjeu municipal . Comment faut-il regarder la question ?
1) Doit-on prendre le risque de faire basculer Paris à droite ? Avec une liste de gauche dont a priori aucun des partenaires du FDG n'était exclu , le risque est de toute évidence moindre . Il existe mais est moindre. Qui peut raisonnablement prétendre que ce n'est pas un enjeu ?
2) La question d'une possible victoire de la droite est un aspect non négligeable mais pas le seul il s'en faut . Le PS ne peut à Paris l'emporter seul . C'est pourquoi les négociations - au grand jour et publiques - avec lui ont pris la tournure que l'on sait . Hidalgo a le sens des réalités .Il ne tenait qu'aux autres forces du FDG de s'inscrire dans un processus vaste de conquête politique ; il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la dynamique ainsi créée à Paris - si cela avait eu lieu- aurait eu des conséquences allant bien au delà du champ municipal ; c'était rien moins que l'embryon d'un Front Populaire de type nouveau avec évidemment des conséquences sur la politique gouvernementale .La perspective n'en est pas écartée mais vu le choix imposé par le PG qui n'a rien voulu savoir ni entendre à cet égard et s'est positionné  seul sans égard pour ses partenaires bien avant que le PCF à Paris ne puisse décider quoi que ce soit , la dynamique sera moindre à supposer que le vote final des communistes parisiens en décide .
A ce point , il faut bien comprendre que si je considére comme intangible le droit des communistes à décider de leur stratégie sans pression extérieure ce droit est tout aussi intangible pour les autres formations du FDG ; ce n'est donc pas ce que je reproche aux dirigeants du PG ; je leur reproche de décider unilatéralement ce qui est la stratégie du FDG et ce  à quoi le PCF devrait souscrire . Ceci n'est pas un mauvais procès . Il ne fait de mystère pour personne que la stratégie dite d'"autonomie" partout est ce que le PG a choisi dès l'été et confirmé jour après jour ensuite peut-être avec l'idée naïve que ce choix s'imposerait au PCF .    
3) Il faut évidemment évoquer la question des élus . Il y a belle lurette que le PCF n'en fait pas un but en soi ; il est proprement injurieux , insupportable de voir des militants du FDG participer de cette conception.  Dans nombre de villes , où les militants communistes se sont déclarés pour des listes séparées au premier tour  distinctes du PS , pour des raisons qui leur appartiennent , le risque est très grand qu'ils perdent des élus , pas qu'ils en gagnent ; c'est un choix , c'est leur choix ; il ne m'appartient ni de le discuter ni de porter la moindre appréciation à ce sujet Je peux supposer que ce choix a été fait en tenant le plus grand compte de l'intérêt des populations concernées.   Et il va de soi que ce qui précède ne concerne pas Marseille qu'il s'agit de reconquérir à gauche ; il va aussi de soi que cette visée ne pouvait pas se faire dans l'optique d'une liste commune à toutes les forces de gauche au premier tour, le plus ignare en matière politique ne pouvant que savoir que dans cette ville le PS en avait vraiment trop fait, y compris pour ses propres militantes et militants comme on vient de le voir.
Donc la question des élus évidemment a un sens; le PCF a l'ambition d'en gagner . On ne voit pas ce qui peut là être répréhensible 

A ma connaisance , les autres formations - dont le PG - sont dans le même état d'esprit ce qui est normal ; l'est un peu moins l'idée qui sous tend quelque peu la démarche du PG à Paris consistant à vouloir des élus à condition que le PCF en perde .

4 ) reste à évoquer brièvement la question du second tour ; ainsi partout selon le PG et Jean-Luc Mélenchon soi-même on aurait au premier tour ce qu'ils  apellent des listes "autonomes" ; fort bien . Que se passe t-il au second ?

Bien sur , personne ne fait le procès imbécile à qui que ce soit de confondre Droite et PS ; ceci signifie qu'au second tour le désistement pour le PS au cas où sa liste est la mieux placée pour l'emporter face à la droite est la régle dans le Front de Gauche ; merveille des grands principes .

Il se trouve que dans une situation comme celle-là et après Brignolles, mais la chose eût  été la même sans Brignolles , nos concitoyennes et concitoyens se déterminent en fonction de ce qu'ils et elles ont dans la tête pas en fonction des principes énoncés il y a des siécles , ce qui fait que nombre d'entre elles et eux sauteront par dessus le premier tour sauf dans le cas - Marseille est l'un de ces cas - où une liste de gauche leur apparaît crédible , utile et garantissant que le rassemblement à gauche se fera au second tour sans faille .

Dans cette hypothése que seuls des inconscients peuvent repousser d'un revers de main  , il ya deux conséquences ;

a) au second tour , il n'y aura rien à négocier ; le PS sera intraitable et le délai pour décider est bien trop court pour faire quoi que ce soit d'autre qu'un désistement .

b) Après avoir passé beaucoup de temps à dénoncer le PS , ses abandons et turpitudes diverses , après avoir expliqué que rien n'était plus possible avec eux,  voire dans le pire des cas,  murmuré que PS = Droite de façon à "bétonner" le premier tour, le FDG aura une mine ravie pour expliquer au second tour qu'il ne confond pas . Les grands pincipes au premier battus en bréche par nos concitoyennes et concitoyens au premier tour , il ne restera que des aubes blêmes au lendemain du premier tour  pour le FDG qui y perdra toute crédiblité .

Cette "politique " de Gribouille , excusez moi je n'en veux pas pour le PCF .

Reste la question brandie par JL Mélenchon a plusieurs reprises et d'autant plus que le vote des militantes et militants parisiens se rappoche ; à savoir faire autrement que ce que dit celui qui porta les couleurs du FDG  avec l'accord des communistes, serait conduire à l'éclatement du Front de Gauche . On peut seulement espérer que Jean-Luc Mélenchon se laisse aller . Il n'y pense pas une seconde , au moins peut-on l'espérer . En tout cas il peut être sur que pour le PCF , la stratégie du Front de Gauche se poursuivra . Elle n'est pas vitale pour le PCF ; elle est vitale pour la gauche et ce pays ;il me semble que c'est ce que nous devrions avoir tous à l'esprit .

Je m'abstiens de commenter les observations grotesques qui font grief à la direction parisienne du PCF de faire figurer sur le bullentin de viote celui de la direction de Paris. Il ya là de l'indécence et cela ne mérite que le mépris OLIVIER GEBUHRER   

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