LA VILLA
Puisque le café Républicain faisait relâche aujourd’hui, nous étions trois et la conversation fut banale, je vais vous parler de « La Villa » . A la suite de l’article de Jean-Emmanuel Ducoin, j’arrêtais tout c’est dire rien et je filais. Ne pensez pas que je vais ajouter à ce que dit Jean-Emmanuel ; déjà je n’ai jamais su dire à Sonia combien je l’aimais, alors vous pensez bien , un film ….. Dans la salle, une petite salle de la Ville du Festival – je n’ai jamais vu personne qui s’insurge à ce propos, la Ville du Festival a des salles, mais on se demande ….- à un horaire improbable , il y a dix personnes ; certaines vont pleurer ; pas moi ; le chagrin m’a tout pris . En sortant, allez savoir, un homme s’adresse à moi : « C’est un beau film , triste non ? » ; je lui dis « Non , pas triste , proche » ; il acquiesce . Voilà un film qui mérite tous les prix et n’en aura aucun. Je m’étonne de sa réaction : on ne se connaît pas ; il vient là de temps à autre ; on voit qu’il a vécu ; que fait-il dans la vie ? Croupier au casino ….Comme quoi. C’est un film qui vous montre que R Guédiguian a compris le « tout- monde » à la Chamoiseau ; un film où chaque image est ciselée, une pure merveille. Il y a ces ciels inimitables, ces ciels qui promettent l’Orient au pied des Calanques…. Quel besoin d’aller ailleurs et d’ailleurs où ?
Et d’un coup ,Himer ! Ce cri qui remplit l’univers. Où Robert Guédiguian est allé chercher ça ?
Ça ne fait rien, c’est quoi ce monde B…..l ? ! Où une gamine de 8 ans doit faire la Maman de ses deux frères qui ont la moitié de son âge ?
C’était relâche aujourd’hui mais quand même il me revient une histoire comme seul Jean-Pierre en est capable ; nous avions parlé des manies actuelles ; le sort des animaux infiniment plus important que celui des humains ; il était boucher et ça l’énervait prodigieusement ; d’ailleurs il n’aimait pas spécialement la viande mais alors cette « philosophie » vraiment …Non. On avait essayé de lui faire la morale ; lui, n’aurait pas fait de mal à une mouche mais enfin c’était son métier, pas de tuer des animaux mais vous comprenez ça en faisait partie. Et je me permets : à sa façon de présenter et de préparer c’était une manière de leur rendre hommage . Bref, ce personnage qui lui donne des leçons …Il explose : « alors, il le sait lui , ce que ressent une carotte qu’on déterre ? »
Il y a sur une station de radio – c’est mon bol de poison quotidien, n’allez pas me dire qu’il y en a d’autres, moins toxiques , c’est vrai , mais au moins je ne triche pas, il me faut ma dose d’insupportable pour être en forme – un « philosophe » philosophant comme on les aime ; il pérore tous les jours pour vous apprendre à accepter le monde tel qu’il va . Il est le clone de l’évêque du film « Ridicule » lequel s’engloutit lui-même de démontrer l’existence de Dieu et d’être fier de pouvoir tout aussi aisément démontrer le contraire. Je ne vous dirais pas que Guédiguian a la réponse. En ce jour de Noël, pensez à Himer .
Billet de blog 24 décembre 2017
LA VILLA
Puisque le café Républicain faisait relâche aujourd’hui, nous étions trois et la conversation fut banale, je vais vous parler de « La Villa »
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