Avertissement : ce billet est très long mais pas "TROP Long" ; comme il est écrit par un membre du PCF qui se réclame de lui explicitement , la nature même du billet rend inutile de rendre compte davantage des positions du PCF, y inclus la période des années 1970 sur lesquelles tout a été dit.
F HOLLANDE, LE FN, LE PCF(II)
J’attaque ici le cœur du sujet ; entretemps, mon projet initial a dû profondément être modifié ; des 354 « pages » d’exécrations hitlériennes on peut sûrement enlever les ¾ qui sont utiles à d’autres effets que celui poursuivi ici ; je m’explique. Mon propos initial était de comparer le PROGRAMME du FN et son inspiration hitlérienne ; il demeure parfaitement valable comme on le verra mais d’importantes restrictions sont apparues à la lecture intégrale de « Mein Kampf » (il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ça intégralement) .
Au cours des deux lectures croisées, il apparaît que le FN a su d’une part nettoyer en apparence son discours de ce qui peut apparaître le plus infect, beaucoup plus que je ne le soupçonnais initialement ; il est notoire que le FN ne fait pas du « Juif » l’origine de tous les maux de la terre ; ceci remplit des dizaines de pages chez Hitler ; j’insiste sur apparence ; pour Hitler le principe suprême est celui d’ « ETAT RACISTE » ; le FN se garde de telles expressions mais en retient l’essence comme on le verra ; le « JUIF » chez Hitler devient au cours des pages indissolublement associé au ……… Marxisme ; la Guerre totale est son projet, pas seulement en tant que Guerre d’idées et d’extermination de tout ce qui ressemble de près ou de loin au marxisme mais LA GUERRE en tant que telle.
Nous verrons comment ce discours se retrouve au FN et seule une lecture soit superficielle – comme l’auteur en a vu de nombreuses-, soit carrément complaisante peut échapper à la comparaison ; une discussion de hasard lors d’un voyage récent à Aix-en Provence fit voir à l’auteur du Billet à quel degré les « idées fondamentales » du FN avaient pu pénétrer les esprits.
Pour ne pas y revenir et faire litière immédiate d’une idée absolument fausse explicitée plus loin au moment voulu, je cite une partie du Préambule de la Constitution Française de 1946 : « Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
Il proclame, en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après :
La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme.
Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République.
Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.
Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix ………».
Celle de la 5° République déclare « PRÉAMBULE
Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004.
En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'outre-mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.
ARTICLE PREMIER.
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
Les principes qui constituent le cœur de la Constitution de 1958 ont vieilli, c’est une banalité, et le temps est venu d’en changer, mais pas dans n’importe quel sens ; le Rappel du Préambule de la Constitution de 1946 est sans équivoque ; à ce titre, on pourra voir que la question n’est pas de savoir ou de s’interroger gravement sur le problème du caractère « Républicain » du FN, mais de savoir si c’est, en dépit de toutes ses tentatives , un parti CONSTITUTIONNEL ; c’est-à-dire CONFORME aux principes réaffirmés sans discontinuité dans les préambules constitutionnels de l’après- guerre. Il est remarquable que cette question ne soit jamais posée dans le débat public. Il est inutile de souligner, que, dans le cas contraire, cela ne conduirait pas au piège constitué par son interdiction et le retrait de ses mandats. Non par un respect abusif de la liberté d’expression, mais simplement pour lui ôter tout prétexte à se présenter en victime.
Sur cette question, avant d’aller au cœur des choses, il FAUT noter que le FN n’est pas seul à tenter de dissocier les principes constitutionnels de leur application concrète, AVANT DE LES SUPPRIMER , mais c’est LA formation politique pour laquelle c’est à l’évidence un enjeu capital ; que des parties importantes de la droite Sarkozy – Ciotti empruntent cette voie est une autre question qui PROUVE qu’entre FN et Droite française aujourd’hui il y a de véritables ponts, lesquels s’élargissent jour après jour. Le Livre d’Éric Ciotti qui vient de sortir en Librairie en est une preuve ; si F Hollande préfère attaquer le PCF sur une période d’ascension de toute la gauche au lieu de regarder ce type de question en face, c’est seulement la démonstration qu’il est tout sauf un homme d’État, ce qui ne saurait surprendre personne. Le mépris qu’il doit inspirer est beaucoup trop vaste pour qu’on perde une seconde à ferrailler avec lui. Son destin politique est tracé : le trou noir.
Nous l’avons rappelé immédiatement, le « concept » hitlérien d’État Raciste » n’est PAS verbatim celui du FN, on y reviendra.
Mais la toute première observation qui relie le programme du Front National à « Mein Kampf » est que les deux textes s’adressent à un public parfaitement ignare culturellement et politiquement, mû par hypothèse par des pulsions variées qui toutes, tournent le dos à tout discours politique construit. On dira que ce n’est pas là le propre du FN et qu’il n’est pas possible de fonder ici une parenté ; tout démagogue agit ainsi ; il affirme, proclame, dénonce, impose, décrète. Mais c’est INVERSER le raisonnement ! Tout démagogue agit ainsi mais le discours hitlérien fut le premier et le seul dans l’histoire contemporaine à FONDER LA DEMAGOGIE en principe d’action politique de CONQUETE DU POUVOIR ; pour le suivre, le FN se heurte à de très nombreuses contradictions mais c’est le cadet de ses soucis. Le Programme du FN est un ensemble composite mais c’est par un vrai dévoiement de la pensée qu’on peut y trouver ou prétendre y trouver des références à des idées de gauche.
Évidemment CE dévoiement est voulu, orchestré, organisé et on ne voit que trop bien quelles forces politiques y trouvent intérêt. Faire du FN l’ennemi politique N° 1 et assimiler son Programme aux idées véhiculées par Le Front de Gauche, ici, et là, à la propagande supposée du PCF dans les années 1970 valorise, en même temps qu’il exonère de la justification de ses propres choix politiques.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille abandonner l’idée d’arracher le masque du FN et de voir que sa matrice de pensée est inchangée.
Le programme du FN commence par divers chapitres intitulés « AUTORITE DE l’ETAT « et avec comme sous –rubrique « ETAT FORT » ; nous allons y revenir ; en conclusion de ce programme on trouve le chapitre « Refondation Républicaine » : il est utile de le parcourir ; au milieu d’imprécations variées fustigeant pêle–mêle les politiques anglo-saxonnes , les politiques « communautaristes » , le FN invente une nouveau principe de laïcité par le biais d’un « Ministère de l’Intérieur , de l’Immigration et de la Laïcité » ; on voit assez bien où il veut en venir et il ne s’en cache d’ailleurs pas : ce sont nos compatriotes musulmans qui sont pris pour cible comme l’étaient hier et ailleurs les Juifs ( ce point a été souligné ailleurs de diverses façons et nous ne développerons pas ) .
Mais cela ne suffit pas : sous la bannière du « retour à l’égalité » contre la soi-disant « Discrimination positive » laquelle existe certes aux États –Unis sans que pour autant, elle ne règle rien, comme on le voit, avec les meurtres de sang-froid commis par des policiers contre des citoyens afro- américains , mais n’a jamais existé en France , ce dont il faut se féliciter même si la situation actuelle est tout sauf satisfaisante , on trouve ceci au milieu du texte :
«Un peu partout, se sont mises en place des politiques comme la parité, ou des structures pour imposer, dans les faits, cette idéologie différentialiste et multiculturelle, qui n’est qu’une forme de racisme inversé. Les premières victimes en sont les hommes blancs hétérosexuels, fustigés en son temps par Anne Lauvergeon, alors présidente d’Areva. »
Si cette citation n’est pas inspirée d’une conception RACISTE DE l’ETAT, il faut fournir à l’auteur de cette étude un vocabulaire nouveau. Chassez le naturel……..
Que Jean-François Copé se soit mis à chanter sur ce mode ajoute au dégoût mais ne change rien à notre objet.
Avant d’en venir à ce que je considère comme l’essentiel du propos, il convient de relever que, citant les États-Unis le programme du FN écrit « où la condamnable ségrégation fut heureusement abandonnée après la Seconde Guerre mondiale » ; « condamnable » , Ah, vraiment ? Que professait et encore aujourd’hui JM Le Pen à ce sujet ? Quant à écrire que cette « ségrégation » fut « abandonnée après la Seconde Guerre mondiale », il semble que le FN soit très fâché avec l’Histoire, un aspect non secondaire comme on le verra.
D’ailleurs ce n’est pas le seul endroit du Chapitre où le FN flirte avec une conception directement inspirée – MAIS ADAPTEE – de « Mein Kampf » ; ce dernier remplit des pages sur la civilisation Germanique et ses « hautes traditions » dont fait partie le recours systématique « au glaive tranchant » ; ici , nous avons « Il doit être répété que le christianisme, a été pendant un millénaire et demi la religion de la majorité des Français, sinon de leur quasi-totalité, et qu’il est donc normal que les paysages de France et la culture nationale en soient profondément marqués. Les traditions françaises ne peuvent être ainsi bafouées. »
Comme il ne s’agit pas ici de mettre en évidence la curieuse conception de la laïcité qui en résulte, ni à nouveau l’instrumentalisation d’un récit historique mythifié et mystificateur, nous n’insisterons pas. Quant au « GLAIVE TRANCHANT » , que mes lectrices et lecteurs ne soient pas trop rapides en le cherchant là où il ne se trouve pas .
Que nous dit le Programme du FN au chapitre « Autorité de l’État » ?
C’est le chapitre le plus long ; il comporte plusieurs sous- chapitres, à examiner en détail ; c’est là que gît le diable usuellement. Débuter ainsi est d’ailleurs en soi un Programme ; le FN commence par …… Les Anciens Combattants …où l’on trouve , c’est l’explication , « Favoriser le souvenir de l’Armée d’Afrique, qui s’est illustrée dans la libération de la France et dans la défense de l’empire afin de faire connaître à la jeunesse de France sa diversité et ses sacrifices cimentés par une fraternité d’armes. »
Et surtout plus loin « réaffirmer notre opposition à toute commémoration du 19 mars 1962 et intervenir énergiquement auprès du gouvernement Algérien pour régler le problème des disparus. »
Au vu des Histoires différentes entre l’Allemagne de 1926 et celle de la France en 2015 ( !) on comprend que le Traité de Versailles ne soit pas mentionné ; mais …….on voit aussitôt ce qui en tient lieu ; on peut- c’est souvent le cas – se contenter de dire que cela correspond uniquement à l’entretien de la « nostalgie » de l’Empire COLONIAL français et de la « perte » de l’Algérie. Mais la comparaison avec Mein Kampf ne permet pas ce raccourci et ce coup de gomme ; des dizaines de pages sont consacrées dans Mein Kampf à éructer contre les diverses « trahisons » dont la malheureuse Allemagne a fait l’objet ; qu’on me dise que la parenté est inexistante.
Puis, le Programme passe aux choses sérieuses avec le sous-chapitre de la Défense : c’est le SEUL moment du programme avec celui de la Justice où le FN envisage des changements budgétaires massifs ( bien davantage pour la première que pour la seconde ) dans le sens évident d’augmentation ;vient en premier lieu la « reconstitution des filières industrielles de la défense » ; « Sur le plan des matériels, les programmes en cours de modernisation des équipements seront poursuivis et de nouveaux programmes stratégiques seront lancés, en priorité dans le domaine spatial, où les compétences enviables que la France avait acquises dans les 25 premières années de la Vè République sont aujourd’hui en jachère, notamment la coopération franco-russe en ce domaine doit être relancée ». Et enfin : »Face à la montée en puissance des marines asiatiques, et compte tenu de notre espace maritime (le deuxième après les États-Unis), un effort s’impose quant à nos bâtiments de surface, nos sous-marins d’attaque, et un deuxième porte-avions. »
On ne peut éviter complétement d’interroger les objectifs du Programme même si ce n’est pas le but poursuivi ici, mais avant d’en dire un mot, soulignons que COMME dans Mein Kampf, avec certes d’autres mots et des modifications trop évidentes pour qu’on y insiste, la MILITARISATION de l’ETAT est chez le FN comme chez son inspirateur, un principe premier.
Quel objectif vise-t-on ici ?
A la « prose » hitlérienne, le FN ajoute un subterfuge, plus haut dans le texte , le FN prétend sortir la France du commandement intégré de l’OTAN et on voit ici l’insistance sur une coopération militaire franco – russe – sur laquelle le FN d’hier eût déversé des tombereaux d’invectives au temps de l’URSS- ; ici , le FN – en cela il est fidèle à la voix de son maître-, recherche avant tout l’appui de puissances du continent européen, dont il pense que leur orientation politique et idéologique peut afficher sans fard ce qu’il peine à dissimuler ( à l’époque de Hitler , il n’existait rien de tel, hors l’Italie) ( d’ailleurs, plus loin dans le programme , le FN parle d’un AXE Paris-Berlin – Moscou, chassez le naturel…. ) . Certes, les développements hitlériens ne vont pas dans le même sens a priori (la guerre contre le régime soviétique, la colonisation à l’Est sont programmées) mais cela ne doit pas faire illusion : ce qui est visé n’est rien d’autre que la Chine , puissance mystérieuse, arborant envers et contre tout – indépendamment de ce qu’on peut en penser- le symbole insupportable d’une Révolution faite au nom du communisme .
En d’autre termes, non seulement le dos tourné TEMPORAIREMENT aux États Unis vise à donner le change, mais il s’agit bien de préparer la France à des conflits militaires d’une tout autre nature que ceux dans lesquels le pays s’est malencontreusement engagé.
« Au-delà de sa seule dimension militaire, la politique de la mer, sera, pour la France de demain, une priorité absolue. Les sources d’énergie, mais aussi d’alimentation du futur sont dans les mers et les océans. Les enjeux de souveraineté maritime de l’Arctique jusqu’à l’Antarctique, vont se radicaliser, d’où le caractère crucial d’une puissante flotte de guerre française. »
Le FN mise donc explicitement sur l’accroissement des tensions dans le monde et entend faire de la France un agent actif dans ce sens.
De même que Hitler – en y associant son obsession antisémite et antimarxiste – trouve ici et là des « expressions » anticapitalistes, on trouve dans la programme du FN ceci : »L’exigence d’une concurrence loyale face aux pratiques abusives de la grande distribution, des banques et des très grands groupes.
L’encadrement rigoureux de la finance lorsque l’intérêt général est en jeu : le puissant lobby de banques d’affaires influence beaucoup trop les décisions politiques et incite à des pratiques de corruption et de conflits d’intérêts. Ce phénomène, né aux États-Unis et au Royaume-Uni, n’épargne pas la France. »
Ce baratin sans portée dont souvent seule la première phrase est soulignée, ne saurait faire illusion ; on se demande néanmoins à quoi exactement le FN fait allusion en parlant de « puissant lobby » ; le système financier mondial est-il pour le FN une découverte ? S’agit-t’ il seulement d’un coup de griffe indolore au capitalisme actuel ? Évidemment non. Alors, « puissant lobby » ? Soyez plus précis, vous visez QUI au juste ?
Toujours au chapitre de « l’État fort », on trouve cet étonnant : » Rétablissement du principe d’égalité et de méritocratie » ; on peut sourire ….. un simple retour à « la source » en ôte toute envie : »La meilleure constitution et la meilleure forme de l'État est celle qui assurera naturellement aux meilleurs éléments de la communauté l'importance du guide et l'influence du maître »
« Une doctrine qui, écartant l'idée démocratique de la masse, tend à donner cette terre au meilleur peuple, c'est-à-dire aux individus supérieurs, doit logiquement se conformer au même principe aristocratique à l'intérieur de ce peuple et conserver aux meilleures têtes le commandement et l'influence. Au lieu d'édifier sur l'idée de majorité, cette doctrine se fonde ainsi sur la personnalité. »
Hitler était aussi adepte de la « méritocratie » et du « principe d’égalité ».
En avons-nous fini avec l’ « État fort » ? N’en croyons rien : pour « mettre au pas la finance » (rien de moins !) , le FN envisage « Réorientation de la formation de nos jeunes en grandes écoles vers les métiers de l’entreprenariat et de l’industrie au détriment des métiers de la finance. » ; nous reviendrons rapidement plus loin sur la curieuse « langue » utilisée par le FN ……… Mais que vise là le FN sinon « Ce n'est pas la masse qui crée ni la majorité qui organise ou réfléchit, mais toujours et partout l'individu isolé. » Ce que cherche le FN c’est un réservoir de CHEFS dont procède toute légitimité et toute autorité. La source, toujours la source. On en verra d’autres preuves plus loin.
En attendant, et toujours sous la rubrique « Autorité de l’État », on trouve : » Dans le cycle de formation des fonctionnaires des trois fonctions publiques, l’accent sera porté sur le sens de l’Etat et le patriotisme. L’École Nationale d’Administration (ENA) veillera en particulier à recruter des hauts fonctionnaires patriotes. »
Après ce qui précède on commence à avoir une idée de ce qu’est ce « patriotisme » requis de la Fonction Publique, de la garantie de « conserver leur statut » et de ce que veut dire pour le FN « indépendance de la Fonction Publique ».
«Mais ce serait une absurdité de vouloir estimer la valeur des hommes d'après leur race et par suite de déclarer la guerre au point de vue marxiste : « Un homme en vaut un autre », sans être décidé à pousser jusqu'aux dernières conséquences. Reconnaître l'importance de la race, reconnaître le principe racial dans son universalité, amène logiquement à tenir compte de la valeur propre de l'individu. De même que je suis obligé d'apprécier diversement les hommes d'après la race à laquelle ils appartiennent, de même faut-il procéder à l'intérieur de la communauté à l'égard de l'individu. » Décidément rien ne vaut Hitler dans le texte…….
Nous en arrivons ainsi sous la même rubrique à l’Immigration ; beaucoup a déjà été dit et écrit mais peut-être pas l’essentiel :
« Suppression du droit du sol et réforme en profondeur du code de la nationalité française afin que l’acquisition de la nationalité ne soit plus une simple formalité administrative : être français est un honneur. La naturalisation se mérite et doit être soumise à des conditions strictes de présence paisible et prolongée sur le territoire, en situation légale, de maitrise de la langue française et de preuve d’assimilation. Plus généralement la double nationalité ne sera plus autorisée en dehors des cas de double nationalité avec un autre pays de l’Union européenne ; les personnes concernées seront amenées à choisir entre les deux nationalités »
Sans doute, et nous l’avons déjà souligné, le FN n’est pas la seule force politique à vouloir aller dans ce sens ; ce qu’en dit Eric Ciotti est parfaitement explicite à ce sujet mais cela ne change rien à notre propos :
« Ce sont des gens qui n'ont pas l'honneur d'appartenir à l'un des États existant actuellement et qui, par conséquent, ne possèdent nulle part de droits civils. Pour posséder ceux-ci, il faut tout d'abord, comme il a été dit plus haut, être né à l'intérieur des frontières d'un État. La race ou la consanguinité ethnique ne joue aucun rôle dans l'affaire. Un nègre, qui vivait autrefois dans un protectorat allemand et qui réside maintenant en Allemagne, met ainsi au monde un enfant qui est« citoyen allemand ». Dans les mêmes conditions, l'enfant de tout Juif, Polonais, Africain ou Asiatique peut être, sans autre forme de procès, déclaré citoyen allemand……Cet avis lui est, par-dessus le marché, donné sous une forme vraiment humoristique : on dit, en effet, à ce candidat, qui peut avoir été jusque-là un Cafre : « En vertu de quoi vous êtes dorénavant un Allemand ! »
Ce coup de baguette magique est donné par le chef de l'État. Une transformation qu'un dieu serait incapable d'accomplir est opérée en un tournemain par ce Paracelse fonctionnaire. D'un coup de plumeau un misérable Slave, venu de Mongolie, est changé en « Allemand » authentique. »
Si pour vous, ceci n’est pas la signature d’une référence, d’une inspiration qui se perpétue, il me faut abandonner toute espérance.
Comme on l’a déjà souligné dès le début, changer le DROIT DU SOL EN DROIT DU SANG est CONTRAIRE À TOUTES LES CONSTITUTIONS DE L’APRES GUERRE ( par l’insistance du FN , de la droite Sarkozy-Ciotti et des médias, l’idée selon laquelle le droit du sang est DÉJÀ CONSTITUTIONNEL est un mensonge éhonté ) ; la « préférence nationale » dont il a été beaucoup question parachève ce chef d’œuvre, il l’explicite mais c’est CE changement qui décide de la paternité de l’idée. À ceci le FN ajoute comiquement que «Plus généralement la double nationalité ne sera plus autorisée en dehors des cas de double nationalité avec un autre pays de l’Union européenne » ; pourquoi cette « exception » si de façon sous- jacente on ne trouvait pas l’ »ETAT RACISTE » ?
Divers points non négligeables dans la rubrique de l’Autorité de l’État ont de quoi attirer l’attention tels que « Garantir l’indépendance et la neutralité de la Magistrature : suppression du droit d’être syndiqué, de la possibilité de s’engager politiquement ou d’être candidat,… », « Réserver un traitement énergique et efficace à la délinquance des mineurs : la responsabilité pénale sera accrue pour tous les mineurs de plus de 1 3 ans, le traitement des dossiers les concernant sera accéléré et les aides sociales aux parents d’enfants récidivistes seront supprimées, sous réserve de la preuve de leur carence. », ce qui contrairement à toutes les études sérieuses, fait de « la délinquance de la préadolescence », phénomène massif et constant dans le temps, la question centrale sur laquelle la justice devrait se focaliser. Mais lesdites études étant surement inspirées par « le marxisme », le FN ne saurait en tenir compte. Bien que cet aspect n’apparaisse pas chez le « maître », il est manifeste qu’il est cohérent avec ce qui précède. Mais c’est juste une incidente.
Dans le même sens, LA REFORME censée être la poutre maîtresse de la « sécurité » dans le cadre de l’Autorité de l’État est le « Rétablissement de la peine de mort ou instauration de la réclusion criminelle à perpétuité réelle » …………
« Ce n'est que par la crainte du plus rigoureux châtiment que l'on peut empêcher ces hommes faibles, sans caractère, de céder à leur lâcheté »dit la voix du « maître » .
. L’État FN ne veut pas seulement axer toute sa politique judiciaire sur le –tout répressif » mais clairement vise à installer en permanence une TERREUR d’ETAT.
A la suite se trouvent divers chapitres dont nous ne traiterons pas, soit qu’ils aient été traités dans d’autres études soit qu’ils ne fassent pas partie à proprement parler de celle-ci. Signalons juste au passage cette phrase « Le ministère de la Culture a été relativement choyé par les gouvernements de droite et de gauche, mais pour quels résultats tangibles ? »……….
Par contre, sur deux aspects, non des moindres, nous retrouvons la voix du « maître » ; commençons par lui : «Tout d'abord le cerveau des jeunes gens ne doit pas être surchargé de connaissances qui leur sont inutiles dans la proportion de quatre-vingt-quinze pour cent et qu'en conséquence ils oublieront bientôt. Les programmes des écoles primaires et secondaires, particulièrement, sont de nos jours un absurde fatras ; dans la plupart des cas, la pléthore des matières enseignées est telle que le cerveau des élèves n’en peut garder que des fragments et que, seul encore, un fragment de cette masse de connaissances peut trouver son emploi ; d'autre part, elles restent insuffisantes pour celui qui embrasse une profession déterminée et est obligé de gagner son pain. » ; « Résumons-nous : l'État raciste devra donner à l'enseignement des connaissances générales une forme abrégée, ne contenant que l'essentiel. Cet enseignement doit fourni à I ‘élève la possibilité d'aller plus loin, d'acquérir une culture et des connaissances plus approfondies. Il suffit que l'individu acquière des notions générales, des grandes lignes, qui serviront de base à son activité intellectuelle ; il ne recevra un enseignement approfondi, spécialisé et détaillé que pour les connaissances qui lui seront plus tard nécessaires dans sa sphère. La culture générale sera obligatoire dans toutes les disciplines ; la culture particulière sera laissée au choix de chacun. L'allégement des programmes et la diminution des heures de classe que procurera cette réforme seront portés au crédit des exercices destinés à fortifier le corps, à former le caractère, à développer la volonté et l'esprit de décision. », et, plus loin : « L'enseignement doit aussi fournir à l'État raciste le moyen de développer la fierté nationale. C'est de ce point de vue que doit partir l'enseignement de l'histoire universelle, et de l'histoire générale de la civilisation. » ; « D'ailleurs, l'éducation, en ce qui concerne la race, trouvera son achèvement définitif dans le service militaire. Ce temps de service doit être considéré comme le dernier stade de l'éducation normale donnée à l'Allemand moyen. »
Nous avons cité ce passage sur la conception de l’enseignement de l’État Raciste » et sa propension à « alléger » les programmes mais, en fait il faudrait citer des dizaines de pages où l’idée dominante est que l’école telle que la voit Hitler – on sait qu’il fut un élève brillant (!!!) - n’est qu’un fatras de connaissances inutiles qui encombrent l’esprit de la jeunesse ardente qu’il s’agit de prendre en mains.
Voici ce que cela donne dans le programme du FN « L’accent sera mis dès la maternelle, et plus encore à l’école élémentaire, sur l’apprentissage des savoirs fondamentaux : français, calcul. » ; « La préparation à la citoyenneté est un autre défi. Elle doit être instillée dès l’école maternelle en appelant au respect de la loi et du savoir-vivre ensemble, par une éducation civique élémentaire et par la formation à la morale républicaine « ; « S’y ajoutent d’une part des notions solides sur l’histoire de France, à partir de la chronologie et de figures symboliques qui se gravent dans les mémoires, d’autre part une connaissance de la géographie du pays, reposant sur des cartes. À l’école primaire, s’ajoute encore l’apprentissage du calcul. Tout au long de la scolarité, les enseignements doivent être délivrés dans une langue limpide, d’où sont bannis les termes jargonnant et les dernières modes qui peuvent agiter légitimement les spécialistes. L’objectif n’est pas un savoir de spécialistes, mais un viatique pour vivre ensemble. » ; « Le français, langue latine, s’écrivant dans un alphabet latin, seule la méthode syllabique est appropriée pour apprendre à le lire et à l’écrire correctement. Son enseignement comprend le vocabulaire, l’orthographe, la grammaire et l’approche des grands auteurs. »
Certes, il s’agit d’une version très édulcorée de la parole du « maître » mais force est de constater qu’il n’y manque RIEN quand on sait lire entre les lignes ; l’école de l’État Raciste Nazi prépare la jeunesse allemande à la Guerre totale, celle du FN à la guerre économique, à une société de la LOI et de l’ORDRE pour l’immense majorité et, « élitisme républicain » oblige, au recrutement élargi des CHEFS, au service de cet ordre-là. On a vu plus haut ce qu’il en est de la connaissance de l’Histoire par le FN. Quant aux recherches pédagogiques, voilà un point assuré, le FN SAIT ce qu’il faut enseigner et COMMENT.
Il faut maintenant passer à un chapitre dont nous ne traiterons pas en détail : la question syndicale a littéralement OBSEDE Hitler en 1926 ; on sait ce qu’il en fit ensuite ; toutefois, la question ne lui échappa pas. De nombreuses pages y sont consacrées ; c’était pour lui la quadrature du cercle : des « partis politiques, « tous enjuivés, pénétrés de marxisme ou pliant les genoux devant lui » , il était aisé d’en finir ; pour la question syndicale il en était tout autrement . On comprend pourquoi ; en Allemagne de 1926 s’attaquer aux syndicats c’était heurter de front la classe ouvrière celle –là même dont il cherchait à rompre l’échine.
Il écrit »L'Etat raciste, depuis la commune jusqu'au gouvernement du Reich, ne possédera aucun corps représentatif qui décide quoi que ce soit par voie de majorité, mais seulement des corps consultatifs qui se trouveront sans cesse aux côtés du chef et qui recevront leur tâche de lui ; parfois même ils pourront, au besoin, dans certains domaines, prendre des responsabilités entières comme ce fut toujours le cas pour tous les chefs ou présidents des corporations.
L'Etat raciste ne peut tolérer que l'on demande avis ou décision sur des problèmes particuliers – par exemple sur des questions économiques - à des gens qui, par leur formation et leur activité, sont complètement incompétents. En conséquence, il divisera ses corps représentatifs en chambres politiques et chambres corporatives. »
« La rapide croissance du mouvement nous obligea, dans le courant de l'année 1922, à prendre position sur une question qui n'est pas encore résolue définitivement aujourd'hui. Dans notre tentative d'étudier les méthodes qui pourraient vite et facilement ouvrir au mouvement le chemin du cœur des masses, nous nous heurtions toujours à l'objection que le travailleur ne pourrait jamais nous appartenir complètement, tant que la représentation de ses intérêts, dans le domaine purement professionnel et économique, serait entre les mains d'hommes ayant d'autres idées politiques que nous.
« Je crois avoir répondu suffisamment à la première question. Telles que les choses se présentent aujourd'hui, on ne peut pas, selon ma conviction, se passer des syndicats. Au contraire, ils comptent parmi les institutions les plus importantes de la vie économique de la nation. Leur importance n'est pas seulement d'ordre social, mais national. Car un peuple dont les masses reçoivent satisfaction de leurs besoins vitaux, et en même temps aussi une sorte d'éducation grâce à une organisation syndicale correcte, acquerra à cause de cela, dans la lutte pour l'existence, un accroissement extraordinaire de sa force générale de résistance.
Les syndicats sont avant tout nécessaires comme pierres angulaires du futur parlement économique des chambres de commerce. »« Comme je l'ai déjà souligné, les cellules embryonnaires doivent reposer dans les Chambres administratives des différentes représentations professionnelles et donc, avant tout, dans la corporation.Si cette représentation professionnelle ultérieure et le parlement central économique doivent nous être offerts par une institution nazie, il y a aussi obligation que ces importantes cellules embryonnaires soient les véhicules d'un sentiment et d'une conception nazis. Les institutions du mouvement sont à transporter dans l'État, mais l'État ne peut pas tout d'un coup faire surgir de rien, comme par enchantement, les organisations correspondantes, si l'on ne veut pas que celles-ci restent des créations sans vie. »
« La corporation nazie n'est pas un organe de lutte de classe, mais un organe de représentation professionnelle. L'État nazi ne connaît aucune « classe », mais, au point de vue politique seulement, des bourgeois avec des droits complètement égaux et, en conséquence, avec les mêmes devoirs généraux, et, à côté de cela, des ressortissants de l'État qui, au point de vue politique, ne possèdent absolument aucun droit. »
Finalement « La corporation au sens nazi n'a pas la mission, grâce au groupement de certains hommes, de les transformer peu à peu en une classe, pour accepter ensuite le combat contre d'autres formations, semblablement organisées à l'intérieur de la communauté populaire. Cette mission, nous ne pouvons pas l'attribuer principalement à la corporation, mais on la lui a accordée au moment où elle devint l'instrument de combat du marxisme. La corporation n’est pas en elle-même synonyme de « lutte des classes », mais c'est le marxisme qui a fait d'elle un instrument pour sa lutte de classes. Il créa l'arme économique que le monde juif international emploie pour la destruction des bases économiques des États nationaux libres et indépendants, pour l'anéantissement de leur industrie nationale et de leur commerce national, et grâce à cela, pour l'esclavage des peuples libres au service de la finance juive mondiale au-dessus des États. »
Cette (très ) longue citation a pour but d’éclairer lugubrement cet extrait du programme du FN , qui consacre un § très bref à la question :
« Une grande réforme des syndicats sera mise en œuvre avec comme objectif principal d’assurer une meilleure représentions des salariés. Le monopole de représentativité institué après la Libération sera supprimé, et les modalités d’élections des représentants des salariés seront revues. Des syndicats plus représentatifs travailleront mieux à la réelle défense des intérêts des salariés : ils seront en effet plus à même d’entrer dans des logiques de concertation constructives et moins tentés de recourir à un rapport de forces (grève, manifestation) pour pallier leur manque de légitimité »..
Oubliez un instant la voix du maître et vous avez là une expression presqu’anodine, un charabia de collaboration de classes mais là encore, la signature se trouve dans quelques mots perdus, pour initiés : « Grande réforme des syndicats » ; « en finir avec le legs de la Libération » …………. » La rapide croissance du mouvement nous obligea, dans le courant de l'année 1922, à prendre position sur une question qui n'est pas encore résolue définitivement aujourd'hui » ; changez 1922 en 2015 , et tout prend un nouveau relief .
Nous arrivons à la fin de ce pénible périple ; toutefois , ne voulant rien laisser dans l’ombre et m’étant exposé à entendre des critiques portant sur une propension à « exagérer » , il faut encore justifier ce qui a été mentionné plus haut sur la comparaison entre le programme de guerre totale hitlérien et comment le FN situe son action dans le monde ; nous en avons parlé au sujet de l’ »État fort » mais l’expression la plus nette se trouve en fin de document :
« Le monde qui se prépare est sous le péril de guerres de grande ampleur. D’abord parce que les Etats-Unis, n’acceptant pas de perdre la main sur l’histoire face à la Chine et la Russie, et confrontés au risque d’un effondrement économique consécutif à la perte du statut de monnaie de réserve pour le dollar, seront peut-être tentés par la guerre pour s’en sortir. Ensuite parce que la raréfaction des ressources stratégiques (énergétiques, minérales, alimentaires…) va exacerber la compétition entre les géants émergents, l’Inde et la Chine en particulier. Le dérèglement de tous les impérialismes, américain, islamiste, chinois… est donc à prévoir dans les années à venir. »
Visant à atténuer cette vision d’apocalypse, le FN tente de trouver des accents pacifistes mais écrit en fin de compte : « Notre projet de politique étrangère est tout à la fois un projet de puissance pour la France et de paix pour le monde. Nous voulons refonder l’influence de la France dans le monde sur sa capacité à apporter la paix et prévenir les conflits de demain. Mais cela ne sera possible que si nous restaurons la crédibilité de nos outils de puissance, outils diplomatique et militaire. »
« En d’autre termes, non seulement le dos tourné TEMPORAIREMENT aux États Unis vise à donner le change, mais il s’agit bien de préparer la France à des conflits militaires d’une tout autre nature que ceux dans lesquels le pays s’est malencontreusement engagé. » avons-nous écrit plus haut ………
La chose est trop splendide pour que la conclusion n’y fasse pas écho , même si la citation n’a rien – ou très peu- à voir avec ce qui précède « Les chercheurs de l’Université n’ayant rien publié pendant une période à déterminer selon les disciplines se verront proposés, sauf cas exceptionnel, une reconversion professionnelle vers les filières administratives, d’enseignement, ou de valorisation de la recherche. »
Le Programme du FN contient des coquilles mais il est évident que celle-ci n’en est pas une et appelle le commentaire suivant : peut-être serait-il approprié d’exiger que le FN , avant de présenter quiconque à des responsabilités , se voie appliquer ses « propres principes » en matière de « préférence nationale » et qu’en attendant on le renvoie aux poubelles de l’Histoire dont il n’eût jamais dû sortir . …………
Il est très remarquable et significatif qu’aucun dirigeant de la droite n’affronte le FN en mentionnant l’un quelconque des passages qui ont fait l’objet de la présente étude , très significatif que l’on fasse mine de « discuter » ses palabres sur l’Europe , l’Euro, pour se présenter en force politique « responsable et réaliste » . Quant au PS , hélas , perdu dans ses calculs misérables , il rejoue « ad nauseam » un terrible scénario dont fort heureusement la fin n’est pas écrite .