Dans mon précédent Blog , avant la décision des communistes parisiens , je formais des voeux pour souhaiter que ce qu'écrit Jean-Luc Mélanchon à notre sujet (au sujet du PCF) soit un effet passager d'une éloquence rhétorique à qui il arrive de s'égarer . J'espérais qu'une fois la décision acquise , Jean-Luc rangerait quelques-uns de ses effets de manche et qu'on passerait à des questions autrement plus sérieuses et redoutables . Car enfin , décision des communistes parisiens ou pas , cette campagne des Municipales , il va bien falloir la mener et si possible pour que à son terme :
1)Les Villes de gauche restent à gauche et si tel est le cas qu'une politique Municipale de gauche y soit menée
2) Que partout les élu (e)s Front de gauche renforcent leur présence au sein des équipes municipales
3) Que les convoitises assassines du Front national soient battues en brèche
4) Qu'en dépit d'une politique gouvernementale désastreuse, la pire qu'ait pu mener une équipe issue du PS depuis la Guerre Froide , les forces de gauche , dans leur diversité et globalement puissent penser que les Françaises et les Français ne s'y trompent pas : ce qu'ils et elles veulent c'est une profonde réorientation des choix politiques visant à améliorer leur vie MAINTENANT . Autrement dit , ils et elles ne veulent pas d'un retour de la droite qui ne serait d'ailleurs pas un "retour" , mais la baston dans tous les domaines , ils et elles veulent que leur avenir se décide à gauche ; c'est cette démonstration que le FDG doit faire ; aucun rassemblement autre ne portera cette ambition.
Voilà le menu des festivités .
Mais au lieu de cela , au lieu de discours visant à rassembler , rassembler et rassembler encore, Jean-Luc Mélanchon se vautre dans une fange qu'on hésite à qualifier ; ses derniers textes de Blog devraient lui attirer la célèbre apostrophe " Jusques- à -quand , Jean Luc , abuserez vous de notre patience ? "
C'était donc cela le candidat flamboyant d'une campagne présidentielle menée avec la décision engagée des communistes , au nom de tout le Front de Gauche ?
Quoi , 18 mois ont suffi pour que Jean -Luc Mélenchon passe de l'exaltation du combat commun à la diffusion d'une haine sans nom à l'encontre des communistes , leurs dirigeants, leur Parti ?
Je m'abaisserais en m'attardant sur les subtiles nuances que la plume de Jean-Luc entre les"communistes de base " et les autres; que cela lui plaise ou non , les communistes ont un parti , se donnent des dirigeants et ces tentatives dérisoires sont vieilles comme l'histoire des communistes ; on ne les attendait pas sous cette plume , voilà tout . . Quel communiste peut accepter que pour être "considéré" il doive admettre que ses dirigeants les trahissent pour les motifs les plus vils ?
Je l'ai déjà dit et je le répète ; j'ai voté pour qu'on fasse de Jean-Luc le candidat du FDG à la présidentielle et je ne le regrette pas a postériori ; mais si je regarde l'avenir, il y a maintenant un fossé qui s'élargit de jour en jour entre ce qu'écrit Jean-Luc et l'idée que je me fais d'un discours et d'une attitude de dirigeant reponsable de gauche ; de gauche , Jean-Luc, de gauche , pas du Front de gauche ,lequel n'a pas de dirigeant attitré et ne saurait en avoir .
Il m'est venu l'idée en lisant son dernier Billet (26/10) de commenter ligne à ligne ce qu'il nous asséne . mais c'est une très mauvaise idée.
Le temps presse en effet . Chaque jour passe où Marine Le Pen , faisant écho à Manuel Valls occupe nos écrans et nos tribunes publiques ;ce que ,en pas de deux , ils disséminent , ce sont les idées qui devraient, selon eux , être celles des gens assaillis par les plus grandes difficultés quotidiennes , et qui au lieu de les aider à s'attacher à les résoudre, leur offrent des victimes expiatoires encore plus misérables qu'ils ne le sont.
Avec eux , c'en est fait de la solidarité française , c'en est fait de la fraternité , c 'en est fait de ce qui a permis que notre pays soit grand et respecté dans le monde . Que Jean-Luc relise son discours de Marseille au lieu de faire de la politique au caniveau .
Le temps presse en effet : tous les jours on ferme des entreprises viables , tous les jours de nouvelles vagues de licenciements , des régions menées à la ruine , des territoires abandonnés , ici à la spéculation foncière ,là aux friches .
La liste est longue du reflet français de l'Europe en crise, l'Europe malade du capitalisme .
C'est cela l'enjeu , sur son mode propre , de cette campagne des Municipales . Je n'ai aucun doute sur la volonté des communistes quels qu'aient été leurs choix pour la mener de façon audacieuse et conquérante .
Si l'on a la question du progrés social chevillée au corps , c'est de cet état d'esprit qu'il faut être obsédé OLIVIER GEBUHRER