La volonté du Président français de transformer un évènement sanitaire en guerre s’inscrit dans l’histoire des guerres et des masses depuis que l’industrie a besoin des hommes politiques pour envoyer les civils à la guerre et fusiller les déserteurs. Les non vaccinés sont assimilés à des déserteurs qu'il faut laisser mourir.
Le « nous sommes en guerre » présidentiel a créé sans nécessité un climat de guerre civile dans le pays. Le 3 août une amie cherche à consulter un dentiste en urgence. L’attente moyenne pour un RV dentaire est de six mois à un an dans la région. Elle en trouve un seul qui refuse de la soigner. Pas encore vaccinée ? Elle repart sous une pluie d’insultes. E. Macron l’a voulu cette guerre.
Ceux qui en leur âme et conscience refusent de transformer un évènement sanitaire en guerre sont assimilés à des déserteurs. Et cette conviction pacifiste, ce refus d'être en guerre, d'opposer les uns aux autres est encore et toujours refusé par une nation comme la France qui a baigné son histoire de guerres.
L’historien Alain Guéry nous rappelle « A l'époque même où l'intérêt pour la statistique prend un essor remarquable, sous l'Empire qui est aussi une période de guerres successives menées par un régime qui tient le plus grand compte de l'état de son armée, les tableaux dressés par l'administration militaire et destinés à en fixer les effectifs ne disent rien des pertes au combat. On ne cherche à évaluer que la désertion, de manière peu fiable d'ailleurs, mais précisément révélatrice. Il s'agit là moins d'un gisement de récupération d'hommes de troupe possibles, que de ceux qui montrent en revenant ainsi chez eux que l'homme n'aime pas toujours la guerre. »
Les historiens connaissent comment la République a traité les déserteurs. Les récits sont d'une rare violence.
Et puis il y a l'industrie de la chimie. Notre professeur de Chimie dans l'une des Ecoles Nationales Supérieures parisiennes nous avait prévenu, "aucune industrie n'est aussi puissante que l'industrie chimique. Rien ne lui résiste. Ils sont prêts à tout."
Et si nous faisions une grève silencieuse ? Non pas dans la rue. Jamais dans la rue. Mais une grève pacifiste de cafés, de restaurants, de cinémas, de vie sociale, de maternité, de transports ferroviaires, aériens ?