INFIRMIÈRES FUYEZ, LES OISEAUX MEURENT
Nos corps sont devenus comme les perdrix, des objets dépendants de l’imaginaire politique. J’ai souvent vu les oiseaux et les arbres s’éteindre et mourir. Je n’avais jamais anticipé des hôpitaux sans infirmières, mais c’est une idée. Les laisser s’épuiser et mourir pour imaginer de nouveaux lieux de guérison.
Où nous conduit l’imaginaire politique ? Rebroussons un instant chemin. Écoutons la manière dont on a détruit toutes les haies, les talus et les brise-vents en Bretagne pendant le remembrement des terres. En 1971, l’imaginaire politique aurait pu être prudent et détruire un dixième des haies et des talus puis avant de continuer, observer les effets de leurs décisions. Observer les effets de cet arrachage des haies si indispensables à la survie de la faune et de la flore locale, comparer les champs bordés de bocages qui retenaient l’eau en évitant l’assèchement des terres ventées avec les effets du vent sur les champs remembrés. Mais non. Il a fallu raser et araser non pas un dixième ou un tiers de ces bocages, mais la quasi-totalité de ces écosystèmes sans recul ni perspective. : « Le vent circule en ras de sol et brûle les cyprès. Sur les 2395 hectares on a rasé 350 Kilomètres de talus sur les 370 km de la propriété »
Avançons dans le temps. Lorsque Bernard R. a repris la ferme familiale dans les années 1950, il a méthodiquement appliqué toutes les valeurs de l’agriculture industrielle. La « Révolution verte » accompagnait l’agriculteur au quotidien. Le Crédit Agricole finançait les machines, la Coopérative agricole organisait la vente des récoltes et décrivait par fax les traitements à faire. Le rythme des pulvérisations ne cessait d’augmenter, une puis dix, quinze, vingt… Il ne semblait plus y avoir de limite. Un jour de printemps, en 1980, lorsque Bernard commença à voir ses chiennes qui couraient dans les blés revenir avec le pelage collant et mourir, il décida de passer à l’agriculture biodynamique. L’ingénieur agronome Claude Bourguignon fit pendant ces années-là un travail remarquable. Ce fut l’un des premiers à constater la perte d’humus des terres agricoles et à aider les premiers agriculteurs bio en France. Mais mis à part ces rencontres ponctuelles avec quelques experts qui constataient l’état des terres, Bernard se retrouva du jour au lendemain exclu de tous les réseaux qui encadraient et soutenaient sa production. En 1996, il me racontait comment il était passé quasi instantanément d’un maillage d’entraide à une mise à l’écart impitoyable. Du jour au lendemain, il se retrouvait seul avec Renée, son épouse. Plus de banque pour soutenir sa production, plus de fax de la Coopérative, plus de réseaux de vente, plus d’échanges avec les fermes voisines. Le monde agricole lui faisait payer sa conversion en l’excluant de tout ce qui avait fait son métier. C’est l’arme des civilisés. Pas de Djihad mais des formes de violence civilisée qui vous font plier ou mourir de faim.
Aujourd’hui, ceux qui refusent de se faire injecter et réinjecter des vaccins instables avec leur lot de doses de plus en plus rapprochées, me rappellent les agriculteurs qui à un moment donné ont refusé de poursuivre la course affolée et déraisonnable aux intrants chimiques. Le groupe témoin des non-vaccinés me rappellent aussi les déserteurs fusillés par l’armée pour avoir refusé trop de guerre. Au lieu de préserver et d’observer le fonctionnement du système immunitaire de ces témoins non-vaccinés, les gouvernants et les médecins, s’emparent de leurs corps pour en faire commerce avec Pfizer, Moderna ou d’autres comme jadis les militaires s’emparaient des déserteurs.
Alors même qu’il suffit de faire signer une décharge déclarant que le signataire appartenant au groupe témoin ne sera en aucun cas accepté à l’hôpital pendant toute la durée de la pandémie.
Mon grand-père médecin rural, la parcourait la terre avec ses patients qui souvent le payaient avec des poules, des poulets, des œufs, des abricots, des pêches, des tomates et des haricots verts. Mais aujourd’hui les médecins n’arpentent plus les terres aux côtés de ceux qui la sèment et la récolte. Ils arpentent les bureaux de la classe politique. Ils dépendent des normes, des lois, des budgets et des injonctions que celle-ci impose.
La manière dont le pouvoir politique gère l’épidémie de COVID est en tous points comparable à l’asphyxie des champs par les intrants chimiques, des pesticides aux glyphosates. Alors que toute expérience scientifique exige la création de groupes témoins différenciés que l’on suit pendant des années pour comparer les effets secondaires à court terme, les effets secondaires à long terme, les effets positifs et négatifs, avec les États qui ont lentement mais surement éliminé tous les contre-pouvoirs depuis un siècle, la position scientifique qui compare à partir de différents échantillons les effets de telle ou telle décision, a cessé d’exister. La comparaison représente un danger pour Pfizer, Moderna et tous les autres géants de la chimie. Lorsque je demandais à ma voisine ex-directrice d’un labo à l’hôpital Henri-Mondor et dont le mari travaillait pour Sanofi, « pourquoi Sanofi n’a pas réussi à sortir un vaccin ? Elle me répondit « ce n’est pas qu’ils n’aient pas réussi, c’est une question de gros sous ». Je n’osais pas lui en demander davantage.
En attendant de comprendre cette « question de gros sous » relisons et réécoutons les témoignages de tous ceux que les gouvernants ont fusillé ou exclu : ceux qui s’opposaient en 1970 à l’arrachage radical des haies et de leurs entrelacs inextricables de vie sauvage, ceux qui à partir de 1980 ont commencé à remettre en question les pulvérisations chimiques sur les champs, ceux qui ont alerté sur l’administration quotidienne d’antibiotiques par les élevages industriels, ceux qui luttent aujourd’hui contre l’injection répétée de vaccins instables qui affaiblissent le système immunitaire.
En moins de cinquante ans les intrants chimiques et le remembrement ont décimé l’humus et asséché les terres. Désormais, avec la même avidité, les gouvernants, les virologues et les médecins transforment une belle invention, les vaccins, en une injonction industrielle qui exige non plus l’administration de quelques vaccins stables mais onze vaccins à la naissance et de nouvelles dizaines de vaccins instables en cours de vie. Toujours plus et avec le refus obstiné de créer des groupes témoins de non-vaccinés qui permettrait aux scientifiques de comparer la raison ou la déraison de ces décisions sur un long terme. Effets sur le long-terme que Pfizer a voulu délibérément occulter en obligeant les états à signer des contrats où ils renoncent à toute poursuite concernant les effets secondaires jusqu’en 2076.
Si nous faisions de la science nous aurions sauvegardé un groupe témoin de non-vaccinés. « Soyons sérieux ». La fraction contaminée d’un groupe témoin de 10 % ne représente pas un danger pour la société. Mais les groupes chimiques veulent-ils faire de la science ou faire du commerce en s’assurant un nombre de ventes record ? Cette tension sanitaire indique que nous avons tout à craindre d’un nouvel agent pathogène manipulé par l’un des cinquante laboratoires classés P4. La création des laboratoires P4 est la conséquence directe de l'incident de laboratoire survenu en Allemagne de l'Ouest en 1967 à Marbourg, tout comme la myxomatose qui a éradiqué les lapins des campagnes était la conséquence directe d’une expérience du Dr Armand-Delille qui souhaitait éliminer les lapins sur sa propriété en Eure et Loir.
En attendant une évolution des consciences, lisez le beau livre de Charles Stépanoff, L’animal et la Mort, Chasses, modernité et crise du sauvage. Vous comprendrez mieux la catastrophe de la perdrix, l’envol de l’hirondelle, la société des propriétaires et le pouvoir disciplinaire, le pouvoir des haies et le pouvoir des gouvernants.
Enfin, infirmières fuyez. Les gouvernants ne savent pas guérir le vivant. Nos corps sont prisonniers et les oiseaux meurent.