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Ces deux films partagent une même réalité, celle de la misère en sociale en Italie. Chez Valentina Pedicini c'est Brindisi, une ville tourmentée par le chômage, dont l'économie, jusqu'aux années 1990, était maintenue à flot par la contrebande de cigarettes. Et ses personnages Nanda, Rino, Salvatore, Andrea et leurs histoires de prison, de délinquance, d'amour et d'espoir représentent quatre générations restées dans cette ville. Brindisi devient alors l'un des lieux de résistance — tant positive que négative — qui caractérisent le cinéma de Valentina Pedicini. Chez Pietro Marcello c'est le visage d'Enzo, les ruelles de la vieille ville, les images d'archives et la musique dialoguent à travers un montage habile pour construire un univers piégé dans le temps, celui qui est perdu pour les deux protagonistes qui représentent le "peuple des profondeurs" cher au réalisateur.
La Bocca del Lupo de Pietro Marcello (2009, 68 minutes)
Enzo a passé la moitié de sa vie derrière les barreaux d’une prison. Multirécidiviste, le gangster Sicilien y a pourtant trouvé l’amour, et une forme de salut, grâce à la poésie. C’est son portrait que dessine Pietro Marcello, restitué par bribes, comme autant de morceaux d’une vie brisée, et celui de cette population marginale des quartiers Génois de Croce Bianca, Via Prè, Sottoripa, dédale de ruelles coupe-gorge. C’est aussi le récit d’une histoire d’amour hors du commun, nourrie de la longue attente d’un paradis simple où l’on peut enfin vivre ses moments perdus.
My Marlboro City de Valentina Pedicini (2010, 50 minutes)
"Brindisi, Italie. Plaque tournante de la contrebande de cigarettes dans les années 80. Après des années d’absence, la réalisatrice rentre chez elle.
Une ville méditerranéenne racontée à travers le destin de quatre personnages, de quatre différentes générations : Nanda, Rino, Salvatore, Andrea nous parlent d’amour, de prison, de souvenirs et d’espoirs à Marlboro City."
Ces deux films sont à voir sur Tënk.fr