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Billet de blog 11 janvier 2018

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L'œuvre documentaire de la cinéaste japonaise Naomi Kawase

Cette semaine, à l'occasion de la sortie en salle du dernier film de la cinéaste japonaise Naomi Kawase, "Vers la lumière", nous vous proposons de découvrir sur Tënk son œuvre documentaire !

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Illustration 1

Naomi Kawase s'est distinguée aussi bien par ses fictions que par ses documentaires autobiographiques. Ses films explorent de nouveaux modes narratifs tout en restant fidèles à une tradition artistique japonaise ancestrale. Son cinéma tente de saisir le caractère sacré de l'univers familier, des gestes quotidiens et des rituels sociaux, et brosse une représentation mythologique, intimiste et poétique du monde contemporain. Nous vous proposons de découvrir en ce moment Ni Tsutsumarete - EmbracingKatatsumori et Kya Ka Ra BaA

Ni Tsutsumarete - Embracing
Ce film ouvre une série de documentaires autobiographiques où Naomi Kawase revient sur ses origines et cherche à conjurer sa "solitude de naissance". Elle rassemble les morceaux d’une enfance brisée. Naomi Kawase a 23 ans lorsqu’elle décide de partir à la recherche de son père, cet inconnu dont les seules traces qu’elle possède sont quelques photographies et son livret de famille. En dépit des mises en garde de sa grand-mère, Naomi ressent la nécessité d’appeler son père.

Cette recherche prend ici la forme d’une enquête et d’une déambulation sensible. Explorer les films de Naomi Kawase, c’est découvrir un geste cinématographique où la caméra est le prolongement du corps de la cinéaste et de ses sensations. La matière du film Super 8, ses tremblements, la désynchronisation de l’image et du son et les effets de distanciation de la cinéaste par rapport à elle-même, nous font partager une expérience sensorielle singulière.

© NI TSUTSUMARETE - EMBRACING. NAOMI KAWASE © Tënk

Katatsumori 
Deux ans après "Ni Tsutsumarete - Embracing", Naomi Kawase filme la vie quotidienne avec sa grand-mère (mère adoptive). "Katatsumori" est un film d’amour, d’un amour réciproque. La grand-mère est de tous les instants, omniprésente dans le cinéma de Kawase, et ici de tous les plans. Elle résiste un peu car elle n’aime pas les gros plans dit-elle, mais c’est la manière de sa fille aimée de pouvoir la toucher, littéralement, d’entrer dans l’image pour faire corps avec elle.
Jusqu’à cette dernière séquence désarmante de légèreté et de plaisir partagé, après que la jeune Naomi nous est appararue, espiègle et ravie. Son obstination et son insistance à filmer sa grand-mère est à la mesure de son désir, celui de contenir tout cet amour et de la retenir le plus longtemps. 

© KATATSUMORI. NAOMI KAWASE © Tënk

Kya Ka Ra BaA
La cinéaste poursuit sa tentative d’imaginer et de retrouver les sentiments d’un père, maintenant définitivement absent. Par des rapprochements d’espace, elle parvenait précédemment à réaccorder le temps. Elle pousse cette fois la synchronisation jusqu’à la confusion des corps, en décidant d’éprouver la souffrance de l’inscription sur sa peau du tatouage de son père. Un mimétisme qui lui permettrait finalement de se mettre à nu devant la caméra, précisément parce que son corps, et son esprit, "impressionnés", ne le seraient plus.

© KYA KA RA BAA. NAOMI KAWASE. KUMIE INC © Tënk


Et en guise de bonus, c'est également le film éblouissant de Lætitia Mikles, Rien ne s'efface, qui vient compléter cette proposition... Au fil de trois rendez-vous, la réalisatrice Naomi Kawase révèle le lien sensible et vital qui la lie au cinéma.

© RIEN NE S'EFFACE - LÆTITIA MIKLES - ZEUGMA FILMS © Tënk


 
Belle (re)découverte !


•• Ni Tsutsumarete - Embracing de Naomi Kawase (40 minutes, 1992)
•• Katatsumori de Naomi Kawase (40 minutes, 1994)
•• Kya Ka Ra BaA de Naomi Kawase (50 minutes, 2002)
•• Rien ne s'efface de Lætitia Mikles (52 minutes, 2008)

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