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Billet de blog 15 mai 2017

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Cycle politique sur Tënk

Cette semaine, nous avons appris le nom du nouveau premier ministre français : Édouard Philippe. Découvrez sur Tënk, le portrait que le réalisateur Laurent Cibien lui consacre dans "Édouard, mon pote de droite". Ce film prend place dans un cycle que nous dédions ces dernières semaines à la question électorale.

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Illustration 1
© LARDUX FILMS


Le réalisateur Laurent Cibien décide - il y a plus de dix ans - de s'engager dans un portrait "au long cours" : celui du politicien Édouard Philippe - avec qui il a autrefois partagé les bancs d'école. Pendant l’hiver 2014, il l'a observé faire campagne pour conserver son siège de maire du Havre. Édouard, mon pote de droite - Épisode 1 : Le Havre est le premier volet d’une série que Laurent Cibien réalise sur la fabrique du pouvoir dans la France d'aujourd'hui. Dans ses "apparitions" publiques comme dans l’intimité de son grand bureau, Édouard Philippe incarne une certaine conquête du pouvoir sur la scène politique contemporaine.

Le film s'inscrit dans le cycle politique que nous dédions ces dernières semaines à la question électorale. Édouard, mon pote de droite se révèle intéressant à mettre en lien avec plusieurs documentaires actuellement en ligne sur Tënk. Nous vous conseillons notamment Le Président, film d'Yves Jeuland sur la campagne électorale que Georges Frêche mène en 2010 afin de conserver son fauteuil de Président de la Région Languedoc-Rousillon. Le 21 mars 2010, il est réélu. La caméra d’Yves Jeuland ne l’a pas quitté durant six mois d'une campagne captivante. Partout, son œil était là, dans le secret des conciliabules et les fins de banquet, face aux ténors des médias, dans son bureau, au saut du lit comme au bord de sa piscine. Comédie humaine drôle et impitoyable, ce voyage au cœur d’une campagne électorale est une leçon sur la chose publique et les jeux du pouvoir.

"Le Président" d'Yves Jeuland - Bande annonce

Notre proposition se poursuit avec Foreign Affairs de Pasha Rafiy. Jean Asselborn, Ministre des Affaires Etrangères du Luxembourg, tente ici de faire entendre la voix de son pays dans le concert des grandes nations, au travers des crises qui menacent l'équilibre et la paix du monde.
"Pasha Rafiy l'observe à distance et par ses cadres minutieux, et cherche à faire émerger, de la froideur de l’agenda ultra-planifié du ministre, des éclats de vie. En filmant dans la solitude d’une chambre d’hôtel impersonnelle à l’autre bout du monde, ou dans la blancheur d’une salle à manger impeccable, il nous donne accès à ce qui est caché habituellement et qui est donc souvent fantasmé. Plutôt que de s’attaquer au discours qui est la représentation classique du corps politique dans les médias, la parole est reléguée à l’arrière plan et le quotidien révèle l’étrangeté des affaires diplomatiques." (Madeline Robert, coordinatrice éditoriale de Tënk).

Ce sont deux films - plus anciens, mais qui ne manquent pas de nous donner à réfléchir sur le système politique, au sens large du terme - que nous vous invitons également à regarder : 
Les Deux Marseillaises de Jean-Louis Comolli et André S. Labarthe où il est curieux de comparer la nature pragmatique du débat politique de l'époque avec celui d'aujourd'hui et De grands évènements et des gens ordinaires de Raúl Ruiz. Ce film, commandé en 1978 par l’Ina, n'a pourtant rien d'attendu ! L’auteur, exilé chilien à Paris, se voit chargé d’un documentaire sur les élections législatives dans le 11e arrondissement de Paris. Il s'attache alors à déployer une œuvre réflexive qui interroge le cinéma et le pouvoir des images : politiquement, que peut le cinéma documentaire ? Ce tournage devient le prétexte d'une réflexion bien plus large et, avec ce film subtilement délirant, Ruiz déconstruit au fur et à mesure les piliers du reportage télé. 

"De grands évènements et des gens ordinaires" de Raúl Ruiz - Bande annonce

Bons films !


•• Édouard, mon pote de droite de Laurent Cibien (82 minutes, 2015)
•• Le Président d'Yves Jeuland (95 minutes, 2010)
•• Foreign Affairs de Pasha Rafiy (75 minutes, 2016)
•• Les Deux Marseillaises de Jean-Louis Comolli et André S. Labarthe (108 minutes, 1968)
•• De grands évènements et des gens ordinaires de Raúl Ruiz (60 minutes, 1978)

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