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«Khamsi», au Liban la contestation contre la corruption est aussi culturelle
L'explosion qui a endeuillé le Liban dernièrement a permis de faire exploser la colère populaire qui grondait depuis longtemps. Khamsin est un document précieux, car il permet, par l'angle culturel et par le biais d'une musique lourde et métallique de donner une forme humaine à la chape de plomb qui s’abat sur le pays aboutissant à la situation que l'on connait aujourd'hui.
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Pari risqué, que de représenter un pays aussi fébrile et perturbé que le Liban par les sons inouïs de musiciens expérimentaux. Un pays de béton et de poussière miné par la corruption, porté ici par les sons, les compositions et les mots rugueux d’un groupe d’artistes incandescents. Engourdis par la texture analogique des images, nous perdons peu à peu le sens du temps présent.
"Khamsin" réalisé par Grégoire Orio et Grégoire Couvert (2019, 65 minutes)
Liban, de nos jours. Les traces de la guerre civile sont encore prégnantes. La corruption des partis gouvernementaux se fait de plus en plus insoutenable. Les corps se soulèvent. Les mots se heurtent. Au cœur de quoi, des musiciens venus de différents horizons branchent leurs instruments et les font résonner de toute part.
