La honte du «Paris de Porte d’Aubervilliers»
Paris de Porte d’Aubervilliers
Payam Maleki Meighani, 2020 - 27 minutes
Il y a les beaux documentaires, écrits, réfléchis, travaillés sur des années. Et il y a ce type de film : direct et vif. Dur, aussi.
Celui-ci l’est à double titre : parce que certaines images sont violentes, difficilement supportables, et parce que c’est un film impur, entier, mal léché.
Solitaire, aussi. Image, montage, son, confrontation : le réalisateur est seul. Une caméra à la place des yeux, et qui veut tout enregistrer.
Entre deux séquences en couleurs (l’une, mordante, d’accordéon et de Tour Eiffel, avec des cousins du Ratatouille de Disney ; l’autre, horrible, de flammes, de détresse et de mort), le noir et blanc est sa manière de vivre le monde.
Une manière que "La Jungle de Dunkerque", qu’il a réalisé après celui-ci, déploie sur plus de 3 heures, pour pénétrer plus avant à travers les "couches" vers le "cœur de la réalité" des réfugiés.
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