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Billet de blog 24 février 2023

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« Guerra e pace » : la guerre peut-elle être un sujet de cinéma ?

Une société, même en paix, est en permanence nourrie d'images de guerre. Des films de propagande du début du siècle dernier, nous sommes passés à l'Open Source Intelligence (OSINT) qui nous permet de suivre en temps réel la guerre sur nos fils twitter. Des caméras embarquées de l'infanterie au cinéma, comment filmer la guerre et faut-il seulement la filmer ?

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Illustration 1

Guerra e Pace

Réalisé par Martina Parenti et Massimo D'Anolfi

2020, 128 min 

Ce film comporte des images de grande violence.

Le résumé

Guerra e Pace raconte l’histoire de la relation vieille d’un siècle entre le cinéma et la guerre, depuis leur première rencontre, en 1911, à l’occasion de l’invasion italienne de la Libye, jusqu’à nos jours.

Notre avis

Fidèles à leur méthode, Parenti et D'Anolfi nous proposent ici un objet ambitieux, un voyage dans le temps et en 4 lieux. Depuis l'Istituto Luce de Rome où sont conservées les premières bobines de film jusqu'à la cinémathèque suisse de Lausanne en passant par l'unité de crise du ministère des affaires étrangères italien et l'école de l'image où sont formés les futurs opérateurs de l'armée française, les cinéastes italiens auscultent, grâce à une esthétique maîtrisée et irréprochable, cet outil "tranchant et féroce" qu'est le cinéma, démontrant son absence d'innocence dès ses origines mais aussi ses transformations. Comment décrypter les images de guerre quand seuls les vainqueurs les ont produites ? Comment filmer la guerre et faut-il seulement la filmer ? Comment analyser ces images filmées par les protagonistes eux-mêmes ? Beaucoup de questions, peu de réponses. Si ce n'est l'absolue nécessité de garder distance et trace. Peut-être ces images pourront-elles alors devenir un instrument de paix.

Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk

Les auteurs

Les cinéastes italiens Martina Parenti (1972, Milan) et Massimo D'Anolfi (1974, Pescara) travaillent ensemble depuis une quinzaine d'années. Ils ont créé la société de production Montmorency Film. Leur carrière débute en 2007 avec I promessi sposi (Les Fiancés), sélectionné au Festival du film de Locarno et primé au Festival dei Popoli et au Filmaker Festival. Suivent Grandi speranze (2009), tourné entre l'Italie et la Chine, qui a également été sélectionné pour Locarno, et Il Castello (2011), entièrement tourné à l'aéroport de Malpensa, qui a remporté de nombreux prix lors de divers festivals internationaux. Materia oscura (2014), présenté au 63e Forum de la Berlinale, a obtenu le prix du meilleur film sur les droits de l'homme aux Bafici de Buenos Aires. Avec L'Infinita fabbrica del Duomo (2015), présenté au Festival du film de Locarno, ils commencent leur exploration des éléments de la nature et de la tension vers l'immortalité, qui culminera avec Spira mirabilis (2016), en compétition à la 73e édition de la Mostra de Venise. Ils reviennent à Venise avec le court métrage Blu (2018) et avec Guerre et Paix (2020), dans la section Orizzonti.

Distinctions

Bande-Annonce : "Guerre e Pace" de Martina Parenti, Massimo D'Anolfi © Tënk
Illustration 3

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