Les corps chutent. Bondissent. Tournent. Se révèlent. C’est la vie dans l’au-dedans. Au-dedans de soi comme au-dedans de la scène. Presque à l’intérieur du public. La vie dans les cœurs qui jaillit en cris, applaudissements, hourras.
Public invité à la fête. Mêler alors les gens, les genres, les styles. Du novice au professionnel on apporte une touche, un être, un univers.
Tout cela n’est plus qu’un regard supporté par nos différences. On est au cirque en même temps que chez soi. On est en ville aussi bien qu’à la campagne, qu’à l’extérieur du monde.
Nos corps, nos voix appellent les corps et les voix d’autres peuples, d’autres cités, d’autres animaux, d’autres êtres. Cela pourrait ne pas finir. Se révéler dans l’improvisation continue, mûrissante.
Cela pourrait n’être qu’un songe: songer à l'avenir pour rendre notre présent merveilleux. En découdre avec l’état de guerre (intérieure ou extérieure), de concurrence, de jalousie. En pratiquant cette paix musclée dont l’artiste s’empare à seule fin d’embaumer la mort.
Théo Sigognault.