Théo Roumier
Pour l’autogestion généralisée
Abonné·e de Mediapart

118 Billets

2 Éditions

Billet de blog 28 novembre 2018

Théo Roumier
Pour l’autogestion généralisée
Abonné·e de Mediapart

«Les Utopiques» n°9, Travail : changer tout !

Cet automne, la revue de l’Union syndicale Solidaires, « Les Utopiques », entame un nouveau chantier. Changer tout ! C’est sous ce mot d’ordre que les différentes contributions de ce numéro se penchent sur la réalité du travail d’aujourd'hui, prenant appui sur les échanges et les réflexions de la commission de Solidaires dédiée à ces questions. L’éditorial et le sommaire complet dans ce billet.

Théo Roumier
Pour l’autogestion généralisée
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Travail : changer tout », c’est le parti-pris de ce numéro des Utopiques. Le dossier consacré à cette nécessité se déploie autour de contributions et points de vue différents.

Ceux syndicaux et ancrés dans la réalité du travail d’aujourd’hui : des conséquences, sur la vie même des salarié.es, de sa dégradation, des conditions de son exercice, des nouvelles méthodes d’organisation.

L’important travail fourni depuis des années par la commission Conditions de travail de l’Union syndicale Solidaires permet d’appuyer les réflexions à ce sujet sur des pratiques syndicales bien concrètes, qu’il s’agisse de luttes au long cours contre les intoxications aux pesticides à Triskalia en Bretagne ou de la construction collective de formations syndicales, outils d’émancipation.

Il ne saurait être question d’aborder la question du travail sans aborder celle, essentielle, de l’invisibilisation des femmes et le rôle que doit jouer le syndicalisme sur cet enjeu.

Quelques temps à peine après l’explosion à l’usine Saipol, à côté de Rouen, il est important d’examiner les conditions objectives qui ont présidé à la catastrophe d’AZF et qui ne sont pas le fruit d’un hasard mais bien les conséquences d’une forme d’organisation.

Pour agir sur les questions du travail, tous les outils peuvent être mobilisé, y compris le tract bande dessinée ; vous pourrez lire l’intégralité d’un de ceux-ci, travaillé par une équipe syndicale d’un centre d’appel.

On trouvera aussi, des contributions liées aux échanges de la journée « Tout le monde déteste le travail » du 27 janvier dernier à Paris, co-organisée notamment par Solidaires et le site Lundi matin ainsi qu’à ceux de la journée « Libérer le travail » ouvert avec Attac et la fondation Copernic.

Ces journées permirent d’aborder des exigences radicales concernant le travail et son analyse au travers de ses mutations contemporaines. Les apports de sociologues, économistes, chercheurs et chercheuses sont des points d’appui important pour recomposer les fragments d’un travail éclaté, parcellisé, morcelé par les transformations du capitalisme.

Ainsi le travail ubérisé n’est-il pas une forme « libérale » d’abolition du salariat, expulsant des travailleurs et travailleuses des garanties attachées au statut de salarié.e pour les transformer en entrepreneurs et entrepreneuses de leur propre vie ?

Aborder le travail, c’est aussi prendre le chemin de la dystopie à travers des textes issus du collectif Zanzibar qui interroge aussi nos modalités d’organisation.

En filigrane, dans ce dossier commence à se dessiner des pistes nouvelles ou plus simplement renouvelées sur lesquelles pourraient se remodeler des bourses du travail 2.0.

Enfin, comme à l’accoutumée, nous complétons ce numéro par des articles hors dossier ; un sur 70 ans de chansons pour la Palestine, deux à propos du chant guerrier La Marseillaise, et une introduction à une œuvre d’ampleur sur le premier âge du capitalisme.


Illustration 1
Mathieu Colloghan pour « Les Utopiques » n°9 © Mathieu Colloghan

Au sommaire du n°9, automne 2018 (192 pages, 8 euros en librairie) :

  • « Femmes et travail - l’invisible qui fait mal », par Michèle Rault
  • « Organisation du travail, renouer les fils brisés de notre histoire », par François Marchive
  • « Tout changer, oui ! Mais pas selon les seules aspirations patronales », par Danièle Linhardt
  • « Quelles formations syndicales ? », par Bernard Bouché et Alain Chartier
  • « Sexisme et violences faites aux femmes au travail », par Gaëlle Differ
  • « Quelques leçons de la tragédie de Givors », par Pascal Marichalar
  • « Nutréa-Triskalia Saint-Brieuc : un combat exemplaire ! », par Eric Beynel et Serge Le Quéau
  • « AZF-TOTAL : coupables et responsables », par Philippe Saunier
  • « Désindividualiser, reconflictualiser, repolitiser », par Lucie Goussard et Guillaume Tiffon
  • « Tract dessiné », par Claire Robert et Pascal Vitte
  • « Le sens du combat à l’époque de l’emprise totale du Capital », par Sid Mohamed Barkat
  • « Sortir les parasols », par Frédéric Lordon
  • « Welcome on board », par Alain Damassio
  • « Espace C - le syndicalisme du futur », par Norbert Merjagnan

Hors dossier :

  • « Une première mondialisation », par Alain Bihr
  • « 70 ans de chansons pour la Palestin », par Emmanuel Dror
  • « La Marseillaise, c’est la guerre (pas le foot) », par Jean-Pierre Anselme
  • « Marseillaise à l’école : une trop longue histoire commune », par Bernard Girard

À commander en librairie ou directement sur le site des éditions Syllepse.

Le contenu des anciens numéros des Utopiques est progressivement mis en ligne sur le site www.lesutopiques.org. Les Utopiques sont aussi sur Facebook. Pour tout contact, lesutopiques@solidaires.org.

Illustration 2
« Les Utopiques » n°9, automne 2018

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte