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Billet de blog 1 septembre 2021

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Quoi qu'il en coute ?

Vous avez vu ce quoi qu'il en coute ? Cet argent magique ? Ca fait des siècles qu'on nous parle maintenant de rigueur budgétaire, de sérieux économique, etc etc et voilà que tout à coup, "pouf", des milliards qui tombent du ciel ! du fric qui sort par tonnes entières des poches d'un "Etat en faillite".

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Moi çà m'aurait pas gêné cette affaire, çà m'aurait pas gêné si ces milliards étaient allés essentiellement là où on en avait besoin, là où l'argent manquait déjà de manière dramatique (dans les quartiers nord de Marseille par exemple ?)

C'est pas que  "les petits" ont été totalement privés ils ont certainement reçu une part de ce "quoi qu'il en coûte", une part, mais une part seulement.

Les salariés et en particuliers les fonctionnaires ont été eux aussi plutôt bien traités.

Merci donc...

Alors pourquoi trouver encore et encore à redire sur la politique entreprise depuis l'apparition de la pandémie ?

Eh bah parce que justement il me semble qu'elle a offert aux riches et peut être même aux plus riches une sacrée occasion de s'enrichir un peu plus, et quand je dis un peu plus je suis sans doute à des millions de km de la réalité !

J'en veux pour preuve les mouvements hiératiques de la bourse, qui, certes s'est effondrée lors de l'apparition du virus, mais qui depuis s'est largement reprise, au point de dépasser des records ! J'en veux pour preuve encore l'exceptionnelle envolée des prix de l'immobilier qui eux aussi ne cessent de flamber !

Autrement dit, s'il y a eu des drames économiques durant ces quelques mois (et je passe là les drames humains), il y a eu (au coeur de la crise ?) de véritables gagnants, mieux encore des gens qui se sont considérablement enrichis et le tout, encore une fois, grâce à "papa Etat".

Tiens donc, çà vaudrait donc peut être le coup qu'on médite un peu sur ce sujet avant de nous raconter encore et encore que seul le libéralisme financier est apte à nous apporter le bonheur.

Cà vaudrait peut être le coup qu'on s'interroge aussi sur ce que les uns et les autres perçoivent d'avantages ou de gratifications de la part de l'Etat lorsqu'ils bâtissent des fortunes ! Bref,çà vaudrait sans doute le coup de rechercher dans quelles poches ces milliards "si généreusement déversés" terminent réellement leur course !

Là, à l'aune de ces réflexions peut être porterions nous alors un regard plus humain sur le sort de nos laissés pour compte, et en particulier des laissés pour compte du corona virus ! EN effet si tant d'entre nous ont trouvé normal et plutôt confortable d'être intégralement payés lors de cette crise, alors de quel droit maintenant peuvent ils encore contester l'indispensable soutien public aux laissés pour compte : les autres vraies victimes de cette crise ? Si tant d'entre ont condamné avec force les maigres subsides que les pouvoirs publics ont distribués aux "indigents", peut être devrons nous leur demander ce qu'ils ont fait eux de l'argent qu'ils ont perçu durant les deux confinements et le cas échéant, s'ils sont prêts à le rendre pour mettre leurs actes en conformité avec les principes qu'ils ne cessent de revendiquer !

Bref, dans un pays qui a et depuis longtemps sacrifié le travail sur l'autel de la rente financière, les restaurateurs (et encore, lesquels ?)ont peut être payé les pots cassés, mais pour bon nombre de personnes (même salariées ) le Covid aura été une excellente occasion de se réinventer de s'ouvrir à de nouvelles opportunités...et aussi aussi : de faire de l'argent !

Bref, sous la crise on a peut être assisté à l'émergence d'une "surcroissance" et le tout, paradoxe des paradoxes, sous l'égide et la protection de "papa Etat" , un peu comme durant les guerres...

Cà n'est pas rien de dire des choses pareilles, çà rappelle à chacun d'entre nous qu'on peut très bien se porter durant des périodes de crises aigües et de ce fait bâtir sur des ruines, de nouvelles fortunes (les dernières guerres Européennes nous l'ont démontré) !

Peut être qu'au moment venu de solder les comptes de cette satanée pandémie donc, il faudra que nous ayons en tête cette petite idée, ne serait ce que pour demander à nos dirigeants qu'ils s'occupent enfin et en priorité des plus fragiles,.Ne serait ce que pour nous interroger sur le montant tolérable des bénéfices réalisés par certains (les BIO -tech par exemple). lors de cette crise Et ce non pas pour sanctionner les gagnants de cette crise (parce qu'il y a eu des gagnants, j'en connais), mais.pour  offrir des conditions de vie dignes à ces damnés de la terre et ce : "quoi qu'il en coute", parce que mine de rien si l'on revient encore et encore sur les derniers évènements en cours à Marseille par exemple, on ne peut que s'émouvoir de l'abandon dont souffrent certains quartiers, certaines personnes isolées, et par conséquent des populations entières alors même que depuis trente ans maintenant sous "la crise" on voit sourdre un peu partout la croissance.

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