Ah là là on va encore nous refaire une énième fois la farce de l'Extrême Droite. Nous dire encore et encore que voter RN c'est pas beau c'est moche en fait, et mieux encore on va nous dire qu'avec les autres, au moins la démocratie sera sauvegardée !
La belle affaire : la démocratie...
Elle est où la démocratie depuis trente cinq, quarante ans ?
On nous consulte certes, à espace plus ou moins régulier, mais pour quoi faire ?
Pour nous demander le temps qu'il va faire demain puis repasser, en sous main, aux choses sérieuses ?
En quoi sommes nous donc vraiment consultés en fait ?
Nous nommons des gens inter changeables (tous plus ou moins issus du même moule) qui viennent avec le temps nous tenir le même discours sur la dette, sur les mesures à prendre, et sur l'urgence d'accentuer nos efforts ? Bref nous tenir un discours : "basé sur les réalités du terrain et la contrainte extérieure" que ces dirigeants "responsables" prétendent mieux connaitre que nous ?
Mêmes discours ampoulés, mêmes avertissements, mêmes "sérieux", j'allais dire presque la même cravate... Enfin, même non choix, quoi.
Et à ce jeu là, on se fait prendre une fois, quatre ou cinq fois, peut être, et comme nous sommes nous aussi des électeurs "sérieux" nous venons voter avec notre pince à linge, de peur de défaillir du fait des émanations toujours plus fortes qui rejaillissent des urnes !
ENCORE UNE MINUTE MONSIEUR LE BOURREAU !
Le problème c'est qu'on va bien finir par se lasser ! L'anti droitisme, pardon "l'anti extrême droitisme" va bien finir par s'éroder, peut être même s'effondrer de lui même, parce que mine de rien : voter pour ne rien dire, pour ne rien changer, pour se taire, en fait, çà finit par lasser, par énerver même ! Bref si "l'Extrême Droitisme" m'inquiète, "l'Extrême Centrisme" me désole, pire finit par provoquer chez moi une colère sourde que sans doute beaucoup de personnes ressentent. Alors vous pensez, s'il faut "bien voter" tous les quinze jours, je vais finir par aller à la pêche moi l'dimanche !
Quand la minute demandée au bourreau dure une minute, celui ci attend calmement, mais quand celle ci s'étend sur des heures, des années voir des générations : "je suis à la tête d'un Etat en Faillite" (2009 Fillon ?) ; "la situation est grave" (2025 ; ou comment ne pas évoquer déjà un certain Raymond Barre en 1978, on se demande à quoi çà sert de voter ? A quoi çà sert de rêver ?
Si la finance prétend diriger le monde et que nos hommes politiques de tout bord finissent par y faire allégeance, autant jeter l'éponge ou pardon pour l'image : le bulletin à la poubelle !
En fait, même si je déteste profondément l'extrême droite, il me manque quelque chose aujourd'hui pour y croire encore pour écouter les avertissements (bidons ?) d'un F Bayrou qui suscitait pourtant chez moi beaucoup d'espoirs !
Alors il n'y a rien à faire ? Il n'y a rien à modifier, à imposer aux riches et aux classes moyennes ?
Alors il ne nous reste plus qu'à "non voter", je n'ai pas dit : nous abstenir, non. J'ai dit : "non voter" !
Dire enfin que nous ne voulons pas choisir, pardon encore pour l'image, entre le marteau et l'enclume, entre le feu et l'eau !
En disant cela je ne signe pas un appel à l'insoumission ou pire encore à l'insurrection, je réclame seulement un peu plus de démocratie un peu d'estime réelle pour le corps électoral, tout le corps électoral !
Il y a des choses que la contrainte nous impose ?
Très bien, mais au delà de la dette, au delà de contraintes financières discutables à mon sens, pourquoi ne sommes nous consultés sur rien en fait ? La démocratie représentative était sans doute un beau modèle lorsque le France était un pays immense sans moyens de communication.
Aujourd'hui la vox populi gronde, la vox populi s'exprime et ses paroles sourdent de tous cotés, est ce qu'il n'est pas temps de redonner aux gens le sentiment qu'ils ont prise sur quelque chose, ce quelque chose dont parlait déjà Sieyes je crois en 1789 ? Vous êtes peut être , messieurs dames les politiques à la tête d'un Etat en faillite financière, mais il est encore temps, peut être, de lui éviter une faillite morale, en rendant au moins sur certains points (vraiment) la parole au peuple !
En fait, la démocratie, si on la tue dans l'oeuf à coup de milliards illusoires (et déjà dépensés au surplus), elle finit par mourir, ce qui ne fera même pas les affaires de la finance, je crois...