Je sais que je boite du dedans
Qu'à mon âme parfois je suis absent
Mais ces mondes sont si intransigeants
Comment pourrais je faire autrement ?
Oui je boite du dedans et alors
Marcher droit me rendrait il plus fort ?
Je m'en vais enfin ici revendiquer
Le droit absolu de musarder
Le droit d'être fou et de m'en vanter
Et d'être plus fort pour tout renverser
Et comme, malheur, je manque de puissance
Je me flatte à mes heures de leurs médisances
Et les plains seulement de leur vanité
De leurs si hautes qualités
Oui je boite du dedans obligé
Que je suis à devoir louvoyer
Mais si j'emprunte des chemins de traverse
C'est aussi parce que leur musique me berce
J'oublie peut être les essentiels
Mais garde un regard vers le ciel
Et tente malgré tout d'éclairer tous mes jours
Redonnant à la vie mon amour
Je sais que je boite du dedans
Et çà fait chier les médisants
Les bons bourgeois : Fénéant !
Mais leur colère me devient agréable
Quand j'imagine leur vie : exécrable...
Comptable !