Au moins à titre de plaisanterie j'ai pu dire encore une fois qu'avec Sebastien nous aurions à faire à un dur : le cornu, pensais-je, ne s'en laisserai pas conter par la Reine Aspirante, déjà trop pressée de voir le roi succomber à ses combats perdus ! Et peut être que même le corps nu, ce fier chevalier saurait s'imposer (la plaisanterie n'est pas de moi).
Pourtant j'ai un peu envie de dire qu'on reprend certainement là les ingrédients d'une recette qui a déjà fait long feu.
Tuer Bayrou pour le remplacer par Lecornu, c'est un peu maigre quand même ! C'est un peu remplacer l'original par son fax similé, sa photocopie ou que sais je.
En fait on est un peu géné quand on regarde de loin la politique française de voir qu'il n'y a pas vraiment d'alternative politique solide et reconnue. Certes il y a deux partis qu'on qualifie d'extrême, mais ces deux là ont quand même bien peu de chance de renverser la table, sauf à imaginer un désastre dont nous sommes pour l'instant épargné !
Il existe certes des français qui -excusez moi- gueulent, éuctent, menacent même, promettant depuis des décennies maintenant le grand soir, mais au final que représentent ils ? Qu'ont ils de communs et comment imaginer qu'ils se rencontrent enfin alors qu'ils se détestent cordialement ?
L'Extrême Gauche et L'Extrême Droite ensembles dans la rue et les urnes ?
Mais non ! Mais non, bien sur que non !
Pensez : entre le NPA et les Insoumis c'est déjà presque la guerre, alors de là à imaginer qu'on assiste un jour à une coalition des mécontents qui réunirait dans un gouvernement les partisans d'un Marxisme radical et les adorateurs d'un pouvoir à la Mussolini (notez que je n'ai pas dit Hitler pour ne froisser personne) ! On peut toujours rêver !
On peut d'autant plus rêver, qu'en fait face à ces deux blocs, il y a "l'Extrême Centre", celui qui conduit la France, depuis au bas mot quarante ans ! Et le vrai problème c'est plutot, en fait, cet Extrême Centre dont Sebastien Lecornu, ou même François Bayrou peuvent se revendiquer ! Il est vrai qu'il est solide, qu'il a fait ses preuves, puisqu'avec lui rien ne change, rien n'évolue vraiment !
Ainsi d'un point de vue du discours : on assiste toujours à peut près aux même scènes qui visent à nous présenter la gravité de la situation et les mesures sérieuses pour améliorer les choses ! Et (pardonnez moi !), on gobe, mieux : le soir des élections on va sur les parvis des grandes villes chanter la Marseillaise en croyant avoir sauvé le monde !
Et rien n'évolue, pas même nous, surtout pas nous en fait.
Ainsi donc : les gouvernements successifs qui nous racontent que nous sommes à la tête d'un Etat en faillite, baissent ils régulièrement les impôts, pour nous plaire diront certains, pour organiser au plus vite la chute du système diront les autres !
Mais qu'importe puisque l'urgence réside dans le non choix
Derrière nos envolées sur les retraites, sur la sécu, sur la défense de la laïcité, ou même l'Egalité des sexes, en fait les choses changent bien peu. Pire dirais je elles se rétractent !
Si nous manifestons le mardi, c'est pour nous assurer un long week end qui se terminera au mieux par un "barbec" au lacrymos !
Après on rangera nos drapeaux rouges au placard, et on analysera avec colère notre feuille d'impôts qui nous sert désormais de boussole ! C'est que voyez vous la parabole du parasite a fait, elle, fureur dans la population et que chacun d'entre nous avons eu, tour à tour, l'occasion de dénoncer ces parasites qui nous coutent si cher !
Traiter les personnes qui gagnent moins de 900€/mois de parasite ne choque plus personne et celles ci apparaissent comme les nouveaux ennemis à combattre au coté des illégaux et des délinquants.
Espérer en demain, c'est donc peine perdue pour tout le monde ! Personne ne s'interrogera avec honnêteté pour savoir comment on sort de la situation et quels sacrifices il faut consentir réellement pour y arriver ! Personne ne s'interrogera encore sur la véritable nécessité qu'il y a intégrer réellement les jeunes par le travail, le logement, et...
De toute manière comme me dit une de mes collègues :"on va tous mourrir !", alors...
Alors, l'option de faire de ceux qui vont nous suivre la véritable, la seule préoccupation qui vaille, semble malheureusement abandonnée ! Or le fait que pour la première fois dans notre histoire récente (depuis la fin de la seconde guerre mondiale) nous ayons un solde naturel négatif de croissance de la population, devrait nous alarmer au plus haut point !
Laisser mourir la jeunesse en lui interdisant tout simplement de naître, de faire des enfants, c'est juste s'assurer d'un déclin radical et durable. Se rétracter et se garantir pour l'avenir une véritabe Bérésina (à la Française pour le coup) démographique certes, mais aussi sociologique, et ethnique, on peut espérer la lune, en payant moins d'impôts, mais un peuple qui décline ne la conquière jamais .
Alors : quand donc aurons nous soif d'idéal ?