Ils étaient des millions à chanter dans les rues
Que ce serait la dernière et qu'ils n'en feraient plus
A Paris hurlaient les Huns
A Berlin soufflaient les Parisiens
On reviendrait au Printemps
Le sang fertiliserait les champs !
Pourtant quand les canons ont tonné
Au bout du fusil la fleur s'est fanée
Par milliers au matin : des hommes tombés
Et tout autour des pays, dévastés !
Et tout soudain le soleil !
De sangs et de larmes Noyé !
Comme ces toits, enflammé,
Couché
Et tout de noir, voilé !
...
Puis sur ces corps pourris
Quelques trains encore fuient
Pour mener dans l'enfer
Quelques jeunes encore verts !
J'ai peur de ce noir qui tombe
Qui rouvre toujours l'horreur des catacombes
Même si le canon se tait
Je crains la guerre, je la hais !
On revoit ce noir surplomber l'espoir
Où même le Levant reprend les couleurs du soir !