Déjà que je n’avais pas trouvé du « meilleur goût » le fait de dévoiler les parcours de vie et les identités des victimes, là je me demande encore une fois si on en fait pas un peu beaucoup trop au point de prendre le risque de ne jamais en finir avec ces affaires !
Bref, je me demande si en ressassant en permanence ces évènements on n’est pas en train de se faire plus de mal que ce que les évènements eux-mêmes ont pu faire ! Je m’effraie même à l’idée qu’on puisse faire à notre corps défendant plus de publicité pour les terroristes que ce qu’ils n’auraient mérité !
Bon d’accord, il faut en parler.
Bon d’accord il est nécessaire de donner la parole aux victimes et de leur donner le sentiment que justice est passée !
Mieux, j’irais presque jusqu’à admettre l’idée qu’on puisse faire en sorte que chacun de nos enfants aient vu au moins une fois la plaque commémorative de ces attentats.
Mais après, STOP, STOP, oui stop !
Je ne dis pas çà par haine ou en raison de quelque sentiment vengeance, bien au contraire, je dis çà dans l’idée qu’il faut en finir avec ces affaires et aspirer à un retour à une vie normale à la fin du procès de ce Salah Abdelsham abjecte ! Oui quand on aura enfin décidé de le jeter en prison pour qu’il y pourrisse jusqu’à la fin de ses jours, il faudra qu’on tourne enfin la page afin de lui démontrer à lui et à ses sbires, un peu plus encore, la vacuité de son combat, la nullité de son engagement, la lâcheté de sa démarche !
Mieux je voudrais presque que les lieux de ces attentats deviennent ou redeviennent des lieux de fêtes, de spectacles, de rencontres afin qu’on y célèbre encore un peu plus la vie, la tolérance, et le cosmopolitisme !
Un jour, alors, on y jetterait en pâture ce Sallah Abdelsham, ruiné par les années de détention, et on le confronterait à cette jeunesse qui lui a survécu, qui l’a oublié, et face à laquelle il se sentirait contraint de baisser la tête en espérant qu’on ne découvre pas son identité ou l’horreur dont il s’est rendu complice ! Il serait là, vivant, mais effacé des vivants, mieux désirant sans doute l’être... Peut-être alors qu’en marchant dans la rue il croiserait là un de ses fils en train de se déambuler au son de la techno ou de la soul et qu’une envie soudaine lui prendrait de…demander pardon, pardon enfin, avec l’espoir fou et sincère qu’on lui accorde…