Non franchement je ne suis pas d'accord avec ces gens qui brandissent leur droits sans cesse en pensant que ce qu'ils ont acquis est immuable (vous voyez bien de qui je veux parler ). Le débat sur l'augmentation de la CSG a en effet refait surgir cette prétention à se voir exempté de l'effort national au titre du fait que les personnes concernées estimaient "avoir déjà cotisé".
En d'autres temps, sans doute, je leur aurais donné raison et peut être que j'aurais défilé avec eux, si ils avaient, par exemple, soulevé le problème des retraités pauvres.
Aujourd'hui cependant, je salue plutôt les mesures de notre gouvernement qui tend à rappeler par ailleurs que le groupe des retraités est un des groupes les moins impactés par la misère. Mieux, un des groupes les plus favorisés par la montée quasi exponentielle des prix de l'immobilier depuis trente ans !
Ca n'est certes jamais agréable de se voir frappé au portefeuille, mais les 2 ou 3% d'augmentation de la CSG ne sont que bien peu de choses à l'égard du risque qu'encourent les retraités eux mêmes, quasiment entièrement dépendant de notre système social.
Leur refus abscons de voir leurs cotisations augmenter : c'est un peu la même démarche que celle du chat qui se mord la queue en criant de douleur, dans la mesure où, la distribution des prestations sociales est tout de même un peu dépendante des prélèvements sociaux.
Moins de prélèvements sociaux, c'est moins de prestations sociales.
Alors je sais ce nouveau mauvais coup peut apparaitre comme le coup de trop, à l'égard des plus fragiles. Mais sommes nous vraiment certain que les retraités forment un groupe social lourdement impacté par la crise économique que nous avons vécu depuis 2008 au moins ?
De mauvaises langues disent même que ...
Alors, alors mesdames messieurs les retraités, l'effort vous répugne t-il au point de vous voir souhaiter l'effondrement de l'Etat social ?
Préférez vous voir ressurgir les affres de l'inflation pour ne pas avoir à souffrir le martyre ?
A mille fois encore, je dirai que vous avez raison : ce qui vous arrive n'est jamais agréable. Mais permettez moi de vous dire qu'il y a bien pire : les enfants que vous prétendez soutenir à bout de bras, eux, ne seront pas à la même fête ! Ils n'auront sans doute jamais les mêmes droits que vous, et pensez vous néanmoins que le chômage de longue durée soit une situation enviable ? N'est il pas temps de vous demander aussi si le chômage qui frappe parait il un tiers de notre jeunesse n'est pas intimement lié à un coût du travail et de l'Etat social, délirant ?
Ca vaut peut être le coup de réfléchir non ?
Si ces derniers vont pointer à pole emploi pendant que vous allez, vous, consciencieusement jouer au bridge : quelle image auront ils de vous ?
Y a t-il plus grand divorce, plus grand risque d'explosion des solidarités sociales que dans le fait de voir à ce point deux générations se faire face ? Les droits des uns peuvent ils être, sans risque, les obligations des autres ?
Honnêtement, je me sais déjà condamné vivre une retraite misérable, mais quand je vois le montant des prélèvements effectués sur mon salaire, je me demande pourquoi je suis contraint de continuer à cotiser alors que les dés sont pipés !
Billet de blog 19 mai 2018
Divorce
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