Pour que vive la rose !
Il y a de ces personnes qu’on voit soudain grandir
Alors qu’on se souvient encore de les voir se blottir
Dans cette robe si grande qui venait protéger
Du monstre si dangereux qui semblait menacer
Et l’on voit brutalement surgir là de ces roses
Au monde tout ébloui, qui soudain en imposent
Qui ont de ces couleurs qu’on ne saurait décrire
Mais aussi de ces pics acérés qui peuvent tout détruire
Et il y a alors dans ces charmes qui transpirent
De ces colères vives qui imposent leur empire
Et qui sans mesurer ce qu’elles peuvent ravager
Défigurent l’ange qui en monstre semble se muer
Il y a bien dans ces rages de ces choses magnifiques
Mais il y a dans l’orage…quelque chose de tragique
Et ces colères soudaines, valent t-elles qu’on défigure
Ce qui si joliment prenait si fière allure ?
Je sais que ces jeunes années sont celles de la révolte
Mais à semer le vent, seule , la tempête on récolte
Car semer le vent contre qui fait grandir
Dépare de tout jeune visage les plus beaux sourires
Et empêche très surement le blé qu’on a semé
De se voir un jour en pain si chaleureux se muer
Et dans ce combat futile l’âme ne trouve pas grandeur
Car la fleur en bouton, y voit flétrir son coeur
Elle n’y cultive là que de la froide rancoeur
Tant elle voudrait garder ses parents en son coeur
Et cette guerre soudaine qui fait tant de dégâts
N’apporte que des pleurs que la fleur regrettera
Car quelque soit ce monde que l’on aura construit
On le devra toujours à qui donne la vie
Ne t’inquiète pas, chacun sait combien « les pères »…
Mériteraient mille fois qu’on leur fasse la guerre !
Ne t’inquiète pas chacun sait combien les mères
Même le meilleur des fils si souvent exaspèrent
Mais cela vaut il le temps si précieux qu’on y perd ?
S’ils prétendent, parents, du passé mériter leur grandeur
Fais donc qu’a un futur plus grand tu consacres ton ardeur
Le monde est bien trop vaste, pour ne faire que souffrir
Dés lors que pour sa conquête on sait sa rage contenir