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Billet de blog 23 avril 2019

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En finir avec la brutalité du monde du travail

Oh je sais bien ce qui se mijote dans la cocote gouvernementale, un de ces ragouts à la sauce rigueur relevé à la CSG pimentée. Et en bon Français je devrais râler voir manifester, mais...

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Ah monsieur Fillonmacronsarkozy, je vous reconnais bien là, dans votre volonté de spéculer et surtout de laisser spéculer l'opinion sur les mesures que vous allez probablement proposer. "Qu'ils causent ", vous dites vous sans doute, leur propension à imaginer le pire me donnera des idées.

Alors vous laisser fuiter, vous organisez les "ondits" de telle manière que papotage et ragotage deviennent les deux nouvelles mamelles de notre démocratie.Au moins vous dites vous, sans doute, dans votre fort intérieur : "çà les occupe..."

Peut-être, mais le choix politique n'est peut être pas le bon. Au fond les Français sont peut être des râleurs impénitants mais ils ne sont pas fous, ils savent qu'ils devront, sans doute, au bout du bout : travailler plus pour gagner moins, ou tout au moins : moins que s'ils avaient travaillé moins. Explosion des coûts sociaux, baisse des prestations du même nom, et surtout travail raréfié sont, sans aucun doute aucun, les trois grands fléaux avec lesquels ils nous faudra vivre dans les années qui viennent. 

Alors on pourrait, bien sûr, perdre son temps à manifester, à demander des comptes sur le passé ou même à s'interroger sur...

Mais à quoi bon perdre son temps dans un combat perdu d'avance ?

Il y a à mon sens d'autres questions qui restent en suspens et qui pourtant nous concernent au plus haut point, et elles mériteraient véritablement qu'on s'y arrêtent voir qu'on y consacre quelques combats pour les voir enfin abordées et réglées !

Je n'ose pas ici aborder la question du chômage et de la misère au travail... Tout le monde s'en fout.

Mais remarquons quand même qu'il apparait un peu délicat de demander des efforts aux plus de cinquante ans alors même que la moitié d'entre eux sont déjà sans emploi, et qu'il leur devient de plus en plus difficile d'en trouver au fur et à mesure que le temps passe !

Vous me direz que çà n'est là qu'un détail, surtout au regard du principe que j'avais énoncé plus haut.

Mais en admettant même qu'on ne s'adresse qu'aux plus de 50 ans, peut être faudrait il s'arrêter encore un peu sur les conditions de travail de ceux qui restent dans l'emploi : public ou privé !

En d'autres termes travaille t-on à cinquante voire à soixante ans comme à vingt ou trente ? Garde t-on les mêmes aptitudes, et surtout, les épreuves de la vie touchent elles tous les salariés de manières égales ?

Bien sûr que non, pourquoi ne pas le dire ?

Pourquoi ne pas aborder le sujet de manière posée dans un débat social qui laisse trop souvent à croire qu'en matière d'accès et de maintien au travail :"nous naissons et demeurons tous égaux en droit " ?

S'il est vrai que le droit social Français est l'un des plus généreux, il nous reste à acquérir dans le domaine du travail un "droit positif" pour les plus fragiles. Un droit conforme à la doctrine Macroniste qui fasse en sorte que même pour le pire des pires, le moindre effort soit synonyme d'amélioration, d'élévation économique et sociale. "Travailler plus pour gagner plus" ou encore : percevoir les fruits de son effort a, effectivement, de plus en plus de sens au fur et à mesure que l'on descend dans l'échelle sociale...En principe...

Et c'est ce "en principe" qui pose problème-

 Si contrairement à l'idée annoncée le travail continue à ne pas payer, si le travail refuse l'idée de s'adapter aux capacités de celui qui l'exécute et qu'il accroit la souffrance au lieu de la soulager, alors loin de participer à galvaniser les populations, le macronisme qui pose le travail au centre de son combat économique et social, deviendra un repoussoir aussi puissant que le sarkozysme, et l'emploi, désarticulé, continuera de décliner... 

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