Vous voyez je n'ai pas besoin d'un gilet pour m'exprimer, çà m'arrive tout simplement de sortir en bras de chemise pour dire ce que j'ai à dire ! Et puisque c'est ma tenue actuelle je dois vous dire que depuis des années j'ai le sentiment que rien ne peut sortir de bon de notre société !
C'est simple depuis notre bon vieux Raymond, vous savez, le premier qui sortait, il y a bien longtemps, de la société civile : rien ne va !
Mieux si je me réfère, encore une fois à mon expérience personnelle, j'ai la quasi certitude que non seulement rien ne va, mais qu'en plus demain sera pire qu'aujourd'hui !
la chienlie et la misère pour tout horizon !
On aura beau me répéter avec toute la bonne conscience du monde que si j'en suis là c'est parce que je l'ai mérité ! Rien ne me fera changer d'avis sur le fait que les dés, sans doute, étaient pipés dés le départ ! Qu'au jeu même du hasard et de la vie : j'avais, j'aurai moins de chance que les autres ! Moins d'intelligence diront certains ! Moins de capacités diront encore les "meilleurs" !
Et alors ?
Alors est ce que ce n'est pas cette révolte là qui commence à sourdre derrière cette fumeuse histoire d'essence ? Qu'on parle de "France périphérique" de "classe moyenne déclassée' ou de "laissés pour compte", n'y a t'il pas quelque part, difu dans la société l'idée qu'un groupe de personnes non négligeable, est, doit être, sera quoi qu'il arrive : exclu du champs des possibles ? Et n'est ce pas cela que la société française s'apprête à payer ?
Derrière le charme lisse des présentateurs TV, derrière le ton toujours allant des gagnants de la mondialisation heureuse, derrière "la plus belle avenue du monde" ne voit on pas poindre enfin la colère de ceux qui en ont assez de l'inéductable, inscrit comme dans le marbre de nos monuments aux morts ?
"Morts pour la Crise"
Dés lors que le prix du gaz oil devait être la seule cause de mécontentement, je n'avais aucune raison de m'aligner sur les revendications de ces gens.
Mais maintenant que la colère s'élargit et que le bidon met le feu aux poudres, j'admets qu'il faut changer les choses et que malheureusement la violence est sans doute un des moyens d'y parvenir ! Il faut enfin dénoncer le nouveau triptyque de la 5° "république" :
PAS D'EMPLOI
PAS D'AVENIR
PAS DE LOGEMENT
PAS D'EMPLOI
PAS D'AVENIR
PAS DE LOGEMENT
PAS D'EMPLOI
PAS D'AVENIR
PAS DE LOGEMENT
PAS D'EMPLOI
PAS D'AVENIR
PAS DE LOGEMENT...
Cà SUFFIT !
Faute d'une alarme ressentie, faute d'une menace concrète, faute d'une interpellation violente, le gouvernement et la classe moyenne en resteront à l'idée que "jusqu'à là tout va bien"... Et le malheur continuera de faire son oeuvre !
Jusqu'au moment où elles percevront bien trop tard que "ce qui est important (dans le mouvement) ce n'est pas la chute..." "c'est l'atterrissage".
Et là, là, faute d'avoir su entendre cette France qui sanglotait dans son coin, faute d'avoir su lui accorder la considération et le soutien qu'elle aurait mérité, il sera trop tard pour pleurer...