Comme c'est étrange tous ces départs du Club de mediapart... Je le fréquente trop peu pour connaître les tenants et les aboutissants de l'affaire. Mais je comprends tout de même une chose. Beaucoup sont attachés, très attachés et peut-être trop attachés à ce qu'ils écrivent dans leurs billets ou dans leurs commentaires. Du coup, les réactions sont perçues comme des attentats à ce à quoi ils tiennent et vite, très vite et peut-être trop vite comme des coups de poing en pleine figure. Et tout est ramené à un combat de boxe de personne à personne : on compte les rounds, les points, le nombre de commentaires, le nombre de "recommander"... pour sen servir comme "arguments". Est-ce vrai par exemple que, si mon commentaire a autant de commentaires et autant de "recommander", j'ai le "droit" d'avoir une "réponse" de la rédaction ?
Pour ma part, je ne suis pas du tout dans le même registre. Je sais que je ne suis pas un pro des billets et des comm., que je peux me tromper, que les gens vont peut-être ne pas être content du tout de ce que j'ai écrit. J'accepte la contradiction avant même d'écrire le premier mot. Je n'essaie pas de l'éviter. Et quand elle survient, j'essaie de rester calme. Bien sûr, il est possible que je m'emballe (n'est-ce pas Adrien Labayrade ?) mais je peux aussi m'arrêter. J'ai pris comme principe de ne jamais empêcher les commentaires et de ne jamais écrire à la modération pour me plaindre de tel ou tel texte. Cela me permet, paradoxalement, une très grande liberté. Je ne suis plus d'un clan. Je suis moi, et puis c'est tout... La plupart du temps, je ne réponds pas aux commentaires. J'essaie juste de comprendre... Parfois, je ne peux m'en empêcher, mais c'est moins fréquent.
Il ne m'appartient pas d'appeler à changer de décision, de dire "revenez au club". Mais, pour moi, le club est un lieu vraiment génial. Et je suis sûr que d'autres pourraient le dire aussi. Tout dépend du choix des "lunettes" qu'on met pour le lire.