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Billet de blog 17 octobre 2012

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La Belgique m'ennuie

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Les élections belges m'ennuient. La séparation législative entre le Nord et le Sud du pays fait que je ne puisse jamais voter pour un(e) candidat(e) flamande. Le système de proportionnelle pure et dure permet très souvent à des partis qui n'ont pas gagné les élections de mettre à l'écart les gagnants grâce à des accords avec d'autres listes. Ici, en zone rurale, cela se fait le soir même des élections en catimini sur le coin d'une table de café.

Dimanche dernier, on élisait les conseils communaux (municipaux, chez vous). Je n'ai pas pu suivre la soirée électorale à la télé : débats minables, pléthore de résultats (Ah, les chiffres, toujours les chiffres) et puis cette sensation de voir confisquer ma propre réflexion pour des considérations qui n'ont rien d'intéressant. Ainsi, par exemple, la victoire de Marc de Wever (indépendantiste flamand à Anvers). Cet homme a eu toutes les cordes du pays en main à la fin des législatives, il y a deux ans. Il a été incapable en 500 jours de composer un programme et un gouvernement. Et on voudrait me faire croire qu'on sera obligé de le laisser faire. Laisser faire quoi ? Pour la première fois, on va le voir gérer quelque chose : la ville d'Anvers. Ce sera pour nous l'occasion de voir comment ce "grand stratège" s'y prend.

Il ne veut qu'une chose : le confédéralisme. Mais comment s'y prendra-t-il pour résoudre, par exemple, le problème des frontières entre les deux états. Flamands et Wallons n'ont jamais résolu le cas de Bruxelles : Les flamands rêvent d'annexer la ville pour en faire la capitale de la Flandre... en passant sous silence qu'elle est composée de 80% de francophones qui ne vont jamais accepter cela. Et puis, le problème de la dette belge : l'Etat à une dette de près de 400 milliards d'Euros. Comment va-t-on la répartir ce montant. Pour De Wever, c'est très simple : vu que la plus grosse partie de cette dette a été investie en Wallonie, c'est au francophones d'en payer la plus grande part. Du côté francophone, on préfèrerait évidemment quelque chose de plus juste : une répartition de la dette au prorata de la population.

De Wever est incapable de faire des compromis. Pour lui, la politique, c'est comme son poids : tout ou rien ! Dimanche soir, il disait avoir atteint un point de non retour !!! Wat ? Qu'est-ce-c'est-qu'ça ??? En démocratie, Marc, il n'y a jamais de point de non retour... Mais sais-tu ce qu'est la démocratie ?... C'est vrai que pour quelqu'un qui serré la main de M. Le Pen, cela ne doit pas être évident.

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