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Enseignant retraité, père de 6 enfants... amateur d'actualités et d'analyses politiques sérieuses

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Billet de blog 24 janvier 2012

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Attention à fin de règne !

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Bien avant les Présidentielles de 2007, Sarko s'était déjà montré sous son vrai jour : il faisait tout non pas parce qu'il trouvait cela très bien mais uniquement pour plaire et ainsi gonfler son électorat. Il multipliait les trucs et les ficelles pour y parvenir : paraître chaque jour dans "Le 20 H", jouer au Zorro lors d'une prise d'otages à Neuilly, faire une ballade en bateau sur la Seine en passant son bras autour du cou de son épouse pour que les journalistes puissent dire qu'ils étaient réconciliés,  lire un discours écrit par son scribe de service et qui disait "j'ai changé"... etc.

Il n'hésitait pas, déjà à ce moment-là, à se contredire, à dire un jour le contraire de ce qu'il avait dit la veille. Cela ne le gênait pas puisque sa popularité y gagnait. C'était son seul but. Le soir du 2ème tour, en 2007, il s'est cru arrivé. Il lui semblait que son but était atteint, qu'il pouvait se relâcher, et il a fait, ce qui, pour moi, constitue son arrêt de mort : la soirée au Fouquet's. Se conduisant comme un "parvenu", il enchaîne par une autre erreur : les vacances sur le bateau de Bolloré... Il essaie de se rattraper en agissant "efficacement" pour les infirmières bulgares. Le peuple n'est plus dupe. Il sait que s'il se lance là-dedans, ce n'est pas pour le prestige de la France, mais pour essayer de montrer qu'il est le meilleur et remonter ainsi dans les sondages. Mais le mal était fait : rien ne le fit remonter.

L'année suivante, il décide de faire de sa vie privée, de sa vie conjugale, un nouveau moyen de "remonter". Il se lance dans une relation avec quelqu'un que les français connaissent bien et qui est appréciée par nombre d'entre eux. Il décide de lancer son coup au parc d'Eurodisney (Cela plaît beaucoup mieux au peuple, croit-il !) et il est très content que sa photo apparaisse de nouveau dans les magazines people.... Mais le seul résultat de cette union, c'est la chute vertigineuse des ventes de disques de Carla Bruni. Son dernier disque est un désastre au niveau commercial. 

Sarko n'a toujours pas admis que son tout début de "règne" l'avait "tué" en quelque sorte. Commandant sondage après sondage, il ne peut que constater son impopularité croissante. Il continue à prendre ses décisions non pas pour le bien du peuple français, mais uniquement pour essayer de faire grandir son aura. Il change à tout moment son discours et sa manière d'être... En fait, il court après ses voix définitivement perdues...

Maintenant encore, et cela fait peur : il essaie d'enchaîner les coups d'éclat. Personne n'est plus dupe (enfin, j'ose l'espérer) : le bien de la France n'a jamais été son objectif. Ce qu'il cherche, c'est l'admiration d'un peuple... et c'est lamentablement raté.

Cette "fin de règne" est de tous les dangers. Il risque de prendre des décisions qui vont à l'encontre du bien de la France, dans la précipitation, uniquement pour être ré-élu... risquant de compliquer ainsi gravement la tâche de son successeur. Bien avant que les journaux français ne se demandent si cet homme n'était pas finalement "dangereux", le journal belge "Le Soir" avait publié en décembre 2006 un article portant ce titre : "Cet homme est dangereux". Méfiez-vous de la TVA sociale, des discours sécuritaires, de la taxe Tobin... etc. Si ces propositions sont avancées, ne l'oubliez jamais, ce n'est pas parce qu'elles sont bonnes. C'est uniquement parce qu'elles peuvent peut-être remonter Sarko dans les sondages...

Ne vous laissez plus jamais subjuguer par ce genre de personnages : ils sont dangereux parce qu'ils poussent le populisme vers un extrême qui ressemble, en bien des points, à une dictature.

Bonne journée à tous.

TP

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