J'avais raté presque toutes les cérémonies d'ouverture des jeux précédents... Si bien que hier soir, enfin, j'ai pu regarder en direct celle de Londres. J'ai vraiment eu beaucoup de mal à ne pas m'endormir... Ce truc qui a duré 3 heures entières était vraiment indigeste. J'ai cru qu'on prenait le milliard de téléspectateurs branchés là-dessus pour des cons... ou tout au plus pour des grands enfants. Tout y est bling-bling et poudre aux yeux. Pas une once (on est en Grande Bretagne !) de vraie culture ou d'originalité... On a vu, en vrac, un stade transformé en jardin (Est-ce le mot exact ?) anglais, Mary Poppins, une flamme olympique fait de dizaines d'autres petites flammes, deux discours ennuyants, une Reine descendue par hélico qui semblait partager le même sentiment que moi, des groupes musicaux vraiment pas originaux... Un na-na / na-na-na-na / na-na-na-na / Hey Jude que Mc Cartney s'époumonait à faire chanter par les spectateurs, un drapeau olympique géant, des feux d'artifices dans tous les coins, des spectateurs transformés en pixels de toutes les couleurs, des enfants sur des lits d'hôpitaux, d'autres enfants chantant en chœur, des bergères avec leurs moutons, un petit nuage tout en frigolite, des anneaux olympiques flottant dans le ciel, Mister Bean, des cheminées industrielles, des machines à vapeur ... Bref, un beau melting-pot de ce qui est de plus cliché (ou chiqué ???) dans le monde.
Le défilé des athlètes s'est bien coulé dans ce moule-là : long, ennuyant, surtout avec le contenu des commentaires décrivant la tenue choisie par chaque pays, donnant le nom du porte-drapeau, et ne parvenant pas à éviter les redites et les redondances...
A 1H du matin, j'étais foutu, comme passé à la machine à laver de la consommation... Je me suis surpris à fredonner la chanson de Souchon :
Oh la la la vie en rose
Le rose qu' on nous propose
D' avoir des quantités d' choses
Qui donnent envies d' autres choses
Aïe on nous fait croire
Que le bonheur c' est d' avoir
De l' avoir plein nos armoires
Dérision de nous dérisoire, car
Foule sentimentale
On a soif d' idéal
Attiré par les étoiles les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage, de ces cartons d' emballage
Des gens lavés hors d' usages
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner des qu' on est né
Pour des cons alors qu' on est, une
Foule sentimentale…
On nous Claudia Schieffer on nous Paul Lou Sulitzer
Ah le mal qu' on peut nous faire
et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pales
Un mieux, un rêve, un cheval
Foule sentimentale
Voilà un bel hymne pour les prochains JO, non ?