Le 9 février 2023, j’organisais à l’Assemblée nationale la première réunion du réseau européen de parlementaires pour la Palestine. Ce réseau, qui a été officiellement lancé le 11 avril dernier au Parlement européen, rassemble des parlementaires qui engagent leur responsabilité pour exiger le respect des droits légitimes et internationalement reconnus du peuple palestinien ainsi que le respect du droit international et des décisions de la CIJ par toutes les parties.
Ce réseau a été créé à mon initiative ainsi qu’à celle du regretté Jean-Claude Lefort, ancien député investi sur la question palestinienne depuis de nombreuses années.
Le Point « révèle » aujourd’hui qu’il se serait agi d’un colloque de LP4Q, ligue des parlementaires pour Al-Qods et la Palestine.
Il n’en est rien, ainsi que je l’ai fait savoir au journaliste qui m’a interrogé.
Malgré mon démenti, le Point a publié son article sans précaution. Leurs « preuves » ? Elles se basent sur un article de LP4Q… qui ne prétend à aucun moment avoir une quelconque responsabilité dans cette initiative, qu’ils décrivent bien comme une réunion du réseau européen ! Seul « lien » identifié : ils prêtent à Michele Piras, un de leurs membres par ailleurs, un rôle dans l’organisation de cette réunion. Or, ce dernier à formellement démenti et nie tout lien entre les deux organisations.
Voici sa réponse : « La réunion qui s'est tenue en février à l'Assemblée nationale française m'a vu participer à titre individuel, en tant qu'ancien parlementaire et non en tant que président de quoi que ce soit, en tant que personne toujours engagée dans la question palestinienne et en tout cas ce n'était pas une réunion de LP4Q&P ni un rendez-vous organisé par cette organisation ».
Pour la Point la réalité des faits compte peu du moment qu’il s’agit de s’attaquer aux voix qui défendent le peuple palestinien.
Je constate surtout que le Point, en se lançant dans cette « enquête » bâclée et grossière, ne fait qu’embrayer sur les rumeurs lancées par Vincent Chebat, directeur du département francophone de l’ONG israélienne NGO-Monitor, et relais assidu de la propagande du gouvernement génocidaire de Netanyahu et de l’extrême droite israélienne. Celui-ci s’attaque systématiquement à toute personne ou organisation défendant les droits du peuple palestinien et appelant à la paix, sans s’embarrasser de la vérité. Il s’est d’ailleurs empressé de relayer l’article du Point.
Doit-on croire que le Point se serait laissé manipuler, comme cela s’est déjà produit par le passé ? Ou ont-ils choisi délibérément de propager de fausses informations ?
Dans tous les cas, un article aussi approximatif et mensonger ne fait honneur ni à son auteur ni au média qui le publie et encore moins à celles et ceux qui le relaient pour mieux nier le génocide commis par le gouvernement israélien.
Depuis des mois, les défenseurs des criminels de guerre israéliens multiplient les campagnes de dénigrement et de diffamation à l’encontre de toutes celles et ceux qui se mobilisent pour la paix et le respect du droit international.
Une chose est sûre, jamais nous ne baisserons la voix ou les yeux devant les menaces, les tentatives d’intimidation et de calomnie alors qu’un peuple est massacré en direct sous nos yeux.
Je me réserve le droit de poursuivre toute personne qui relayerait ces mensonges en vue de me nuire et de nuire au travail engagé par les parlementaires au service de la paix.