Alerte déni démocratique, je suis candidat aux élections législatives.

Voici deux semaines que j'ai écrit mon premier billet sur ce blog, au sujet des "citoyens dictateurs" et de l'alternative que permet une gouvernance partagée et rotative, idée que je tente de promouvoir depuis une dizaine d'années.

https://blogs.mediapart.fr/thomasfritz/blog/300122/citoyens-dictateurs-ou-co-presidents-co-ministres-co-maires-etc

Le 5 Février 2022, j'ai été convié à une rencontre entre "petits candidats à l'élection présidentielle" à Romorantin, de sorte à pouvoir faire émerger une candidature unique.

Arrivé la veille à Blois, à proximité de Romorantin, je propose un dîner entre ceux qui sont déjà la afin de déjà commencer à réfléchir sur comment se rassembler.

C'est l'occasion de rencontrer en réel des personnes avec qui j'échange à distance depuis plusieurs semaines.

Le lendemain matin, c'est avec Philippe que nous allons ensemble à Romorantin.

Sur le trajet, ce nom de village me fait rire :)

Nous voici donc à Romorantin dans un restaurant privatisé pour l'occasion.

Finalement, 10 candidats sont présents.

Un se fait représenter, au motif qu'il serait en discussion avec l'ambassadeur du Mali (alors qu'il n'y en a plus depuis 2 ans).

Sur les personnes présentes, il y en a plusieurs avec qui je suis en discussion depuis plusieurs semaines.

Gildas, Séphora, Philippe, me disent être d'accord avec la plupart de mes idées, et notamment la co-présidence. 

Les critères exposés pour choisir un représentant sont d'abord le nombre de promesses de parrainages, le nombre de personnes adhérentes à la campagne, et les capacités financières.

En toute transparence, je déclare 0 promesse, 10 personnes qui me suivent dans mes actions politiques, et 0 € de budget.

Gildas, déclare lui 200 promesses, 4000 adhérents, 80.000 € de budget.

Soyons pragmatique, à partir de 200 parrainages il est encore possible d'arriver à 500, et même si ce n'est pas des millions d'euros, 80.000 euros bien utilisés peuvent permettre de porter des idées novatrices au plus haut. Pour ma part, pris dans un combat juridique depuis plusieurs années pour défendre mes droits de père, je n'ai malheureusement pas pu mieux me préparer à cette élection présidentielle.

Avec Séphora, nous militons donc pour Gildas, parti en début d'après-midi, auprès d'autres candidats sur place.

Une discussion a lieu sur le mode de scrutin. Depuis quelques jours j'essayais de faire passer l'idée que l'on puisse voter pour plusieurs candidats, à part soi, pour faire sortir un organigramme avec plusieurs co-présidents, et pas juste une personne seule. Le principe de voter pour 3 personnes est accepté et validé. Mais là-dessus, une candidate, Claire, souhaite qu'on puisse voter pour soi-même. Personne n'est d'accord, mais pour lui faire plaisir, on accepte ce changement.

Au départ, je voulais voter Gildas, Séphora, Philippe. Avec ce changement du fait de pouvoir voter pour soi, je vote finalement Gildas, Séphora, et moi. Cela m'ennuie pour Philippe, mais je n'ai plus trop le choix. La priorité pour moi est de faire apparaître bien en bas de ce vote des candidats présents qui sont pour la peine de mort. Pour rappel, je suis contre la peine de mort.

Au cours de l'après-midi, chacun se présente en quelques minutes.

Pour ma part, j'ai profité de ce moment pour lire un extrait du passage que j'ai écrit dans le livre de ma mère, expliquant une origine de mon combat pour la justice.

Nous procédons au vote, et dépouillons.

Résultat : Gildas 7, Thomas (moi) 5, Séphora 3, Luc 3, etc...

Mais, sur ce, au lieu d'exposer clairement ce sur quoi on était d'accord, et d'afficher une candidature collective, un communiqué présentant Gildas comme "le représentant citoyen" est envoyé. 

Gildas promettant de rectifier les choses, dés le lendemain je repars pour l'Alsace avec un "gaulois résistant" et 3 cartons de livres de Gildas.

La stratégie est simple : dés la parution au Conseil Constitutionnel de 50 à 100 parrainages validés sur les 200 promesses de parrainages qu'a annoncé Gildas, chercher sur mon territoire des parrainages supplémentaires. Je n'ai pas fait de démarche de recherche de promesses de parrainages jusque là, mais mes précédentes actions politiques, même si on en a peu parlé, sont une base possible crédible et réelle pour décrocher peut-être quelques parrainages supplémentaires.

L'idée est notamment de parcourir l'ensemble des communes où j'avais été candidat aux élections législatives en 2020.

Si j'avais eu peu de voix, même très peu, à cette élection, les affiches que j'avais réalisées étaient artistiques, et j'avais eu un bon article dans le journal local. 

Cinq heures de route et des centaines d'éoliennes croisées plus tard, nous voici dans les Vosges, à "La Cholotte" près de Saint-Dié, pour une rencontre entre "citoyens militants".

On distribue quelques livres de Gildas. L'idée de la présidence collégiale tournante plait à certains, moins à d'autres, et ce n'est pas le sujet principal de la réunion.

Pour ma part je retiens surtout l'excellent repas dans ce cadre de paix et nature, et de belles rencontres.

Eric, pour la cause, prend tout en charge : essence, péage, repas, et nuitée.

Le lendemain, nous allons sur Strasbourg, en faisant étape par Bourgheim, où j'ai des origines familiales, et le Mont Saint-Odile.

Mais pendant ce temps, le "cavalier seul" de Gildas continue.

Les choses deviennent plus claires, peut-être grâce à l'eau de Saint-Odile, d'ailleurs.

Les jours suivants, il apparaît que sur les 200 promesses de parrainage, une seule est concrétisée.

Et quelques jours après, il apparaît que les 80.000 euros de budget de campagne, sont en fait déjà dépensés, et qu'il ne lui reste que 600€.

Alors, non, je ne vais pas mettre mon énergie à chercher des parrainages pour quelqu'un qui n'a pas été honnête au départ, et qui n'a pas tenu ses engagements. Je comprends la lutte interne de l'égo auquel une personne peut être confrontée quand il y a un vote en sa faveur. Que ça dure quelques jours, oui, mais pas dix jours, alors qu'on est à quelques jours de la fin de la recherche des parrainages.

Voici ce que je propose, désormais, pour ces jours de recherche de parrainages restants : inondons la liste des candidats parrainés par des centaines, des milliers de parrainages au nom de citoyens, avec chacun un seul parrainage.

Et si, ensuite tous ces candidats avec un ou deux parrainages chacun, ou un peu plus, se mettaient d'accord pour demander à constituer une nouvelle instance représentative du peuple français ?

A un concours pour rentrer dans le monde politique, passé en 2014, il m'avait manqué quelques points, à cause d'un schéma en couleurs notamment, mais je reste fier de ma note en sociologie des organisations.

Je me souviens d'un sujet de l'ENA : "Vivre ensemble avec nos différences, est-ce une chance ?".

J'avais conclu qu'au delà d'une chance, c'était une chanson.

https://www.youtube.com/watch?v=rL_Scu-4c3w&t=2s

Je ne saurais dire, si c'est pour maintenant, la révolution.

Je sais sur moi, et c'est déjà ça, que je n'ai cœur qu'à cela : militer pour la justice, et l'art, qu'il soit chanté, photographié, dessiné ou cinématographié.

Bref, je suis candidat aux prochaines élections législatives.

Où ? Avec qui ? Cela reste à discuter et décider.

Thomas FRITZ

PS : si suite à la lecture de cet article, conformément à la menace qui m'a été faite, vous pensez à la mort, composez le 3114