Vous voulez que votre enfant réussisse sa scolarité? Il va vous falloir déménager deux ou trois fois. Installez-vous pour commencer dans un village, avec une école à deux classes multiniveaux. Les enseignants y déploient des trésors d'imagination pour résoudre les problèmes que n'ont pas leurs collègues, face à un groupe d'enfants tous du même âge. Obligés de s'occuper tour à tour des uns et des autres, ils comptent sur les capacités de chacun à se débrouiller, et les amènent donc à développer leur autonomie et leur sens des responsabilités. Comme ils les suivent d'une année sur l'autre, ils connaissent bien leurs élèves, et comme ils savent ce qu'ils ont fait, leurs progressions pédagogiques gagnent en cohérence. Enfin, les effectifs sont souvent moins lourds qu'en ville. C'est la conclusion qu'on peut tirer de la lecture du dernier numéro de la Revue internationale d'éducation (du CIEP de Sèvres).
Dès qu'il arrive en 6ème, vous vous installez en banlieue, à Nanterre, Créteil ou Bobigny... Vous déménagerez une nouvelle fois quand il arrivera au lycée, à moins qu'il ne prenne le RER chaque matin et chaque soir. En effet, si on regarde les résultats au bac, 85 % des enfants scolarisés dans la capitale décrochent un bac, c'est l'académie qui a les meilleurs résultats, loin devant Rennes. Mais si on considère où les élèves sont domiciliés, tout s'inverse. Paris est parmi les plus mauvaises académies, Versailles est presque aussi bonne que Rennes, et Créteil a des résultats tout à fait honorables. Autrement dit, la banlieue a très bien préparé des élèves qu'elle a scolarisés dans ses collèges, et les meilleurs sont partis parachever leur cursus dans des lycées d'élite. C'est la conclusion qu'on peut tirer de la lecture de la note d'information de la DEPP (ministère de l'Education nationale) sur les résultats définitifs au baccalauréat.
Ces deux informations ont été publiées sur le site d'information ToutEduc.