Il y a quelque chose de profondément vain à nous souhaiter la bonne année alors même que nous assistons impuissant•es depuis près de deux ans à la destruction méthodique du peuple palestinien par l'armée génocidaire de l'État qui se dit celui du peuple juif, et que beaucoup des nôtres reconnaissent malheureusement comme tel.
Quelque chose de fondamentalement inadéquat entre la fête et l'océan de violence, de mort, de destruction et de souffrance infligé en notre nom, avec l'appui d'une part considérable des nôtres. Une obscénité insupportable à se souhaiter une année douce comme le miel dont nous enduisons nos pommes pour l'occasion alors que la famine décime les habitant•es de Gaza.
Quelque chose de dérisoire à formuler des vœux pour le futur alors que la première puissance mondiale emploie toutes ses forces à accélérer la fascisation du monde, et que des centaines de milliers de suprémacistes défilent au Royaume-Uni.
Peut-être alors que le seul vœu possible en la circonstance est que cette nouvelle année soit celle de la fin du génocide, et qu’elle voit la constitution à l’échelle internationale d’un bloc populaire antifasciste et d’un mouvement contre la guerre.
Donnons-nous les moyens de mettre fin aux mauvais jours.
Shana tova.