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Billet de blog 2 novembre 2022

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Retraite : Partir à 64 ans au lieu de 65, mais cotiser plus longtemps... c'est non !

« Si on veut avancer on n’a pas d’autre choix que de travailler davantage », a de nouveau martelé Emmanuel Macron lors de son deuxième entretien en un mois sur France 2.

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Il confirme ainsi sa volonté de poursuivre la réforme des retraites dont décidément peu de Français ont envie, à en juger par les enquêtes d'opinion, et que rejettent unanimement les organisations syndicales de travailleurs.

A-t-il vraiment cru faire passer sa pilule amère en se déclarant « ouvert » à un report de l'âge légal du départ à la retraite à 64 ans, et non 65 ans comme il s'y était engagé lors de la campagne présidentielle, en cas d'allongement de la durée de cotisation ? Si c'est le cas, il s'est mis le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Car le rejet syndical de tout recul de l'âge de la retraite tient toujours, comme l'a par exemple confirmé Laurent Berger. La CFDT « reste opposée à tout report de l'âge légal de départ » à la retraite et « à toute augmentation en parallèle de la durée de cotisation », affirme lundi 31 octobre dans Le Figaro son secrétaire général, Laurent Berger.

« Le Président se moque du monde du travail, en cantonnant la discussion au choix entre le recul de l’âge à 64 ou 65 ans. Il propose même une double peine puisqu’un recul de l’âge à 64 ans serait conditionné à une nouvelle accélération du nombre de trimestres nécessaires pour une pension complète », s'est indignée la CGT. La centrale dénonce ainsi l’objectif du gouvernement qui n’est pas « seulement de faire travailler plus longtemps, mais aussi de faire baisser significativement les pensions et de déséquilibrer toujours plus le partage des richesses, au détriment de ceux et celles qui les créent par leur travail, pour servir le fruit du capital ».

Sourd à la contestation sociale de ses projets néolibéraux, Emmanuel Macron martèle :
« La réforme des retraites est essentielle si on veut préserver notre modèle social sans augmenter nos impôts ». Face au rejet syndical, à l'incrédulité, la défiance de l'opinion, le chef de l'État se prétend investi du devoir impérieux de réformer : « le mandat que j’ai eu de nos compatriotes c’est de dire qu’à partir de l’été 2023, on décale de 4 mois l’âge de départ par an » jusqu’à arriver à 65 ans ». La légalité d'un scrutin devrait donc à ses yeux légitimer des réformes auxquelles les citoyens n'ont pas adhéré, qui sont contestées par les forces sociales ?

Cette posture assez peu élégante est une constante depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron qui veut toujours faire oublier le contexte d’une élection où il a été élu par défaut face à Marine Le Pen. Ne lui en déplaise, c'est pour s'éviter d'être gouvernés par une Meloni, un Horban, un Bolsonaro, ou tout autre démagogue fascisant, que les électeurs se sont prononcés. Pas pour voir encore reculer l'horizon de la retraite ni pour mettre en pièce la protection sociale solidaire intergénérationnelle.

Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

Ce billet est également disponible chaque semaine en podcast "Cadres Infos" sur https://ugictcgt.fr/documents/podcast/ et sur toutes les grandes plateformes de streaming.

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