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Billet de blog 4 juillet 2022

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IVG : il faut graver ce droit dans la loi fondamentale

La décision de la Cour suprême des États-Unis de mettre fin à la jurisprudence qui avait ouvert le droit à l'interruption volontaire de grossesse il y a 50 ans a provoqué une onde de choc mondiale avec - dans de nombreux pays - des manifestations et des pétitions de soutien.

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À Paris et en régions, des rassemblements de plusieurs centaines de manifestants ont eu lieu samedi 2 juillet pour défendre le droit à l'avortement et apporter un soutien aux Américaines. Des manifestations auxquelles la CGT s'est associée, estimant que “c’est un recul historique pour les Américaines et pour toutes les femmes, tant ce qui se passe dans la première puissance mondiale donne le ton dans le reste du monde.” La confédération de la CGT a exprimé “tout son soutien aux Américaines et aux organisations féministes qui continuent à se battre contre cette décision inique."

Ce qui est menacé dans ce nouvel épisode de la guerre aux droits des femmes ce n’est pas uniquement le droit à l’avortement mais aussi leur droit à disposer librement de leur corps. Un droit jamais acquis, toujours remis en cause. Ainsi, en France, si le droit à l'IVG est inscrit dans la loi, s'il a même récemment été renforcé par un prolongement de deux semaines du recours à l’IVG, il est de moins en moins effectif à mesure que l'on ferme les structures permettant aux femmes d'être accueillies. Quelque 130 centres pratiquant l'IVG ont ainsi été fermés en 15 ans et les moyens de ceux qui restent sont rognés. Par ailleurs, ce droit se heurte aussi à la clause de conscience spécifique que peut faire jouer le personnel médical.

C'est donc un droit fragile aussi dans notre pays, qui n'est pas épargné par la montée des idées d'extrême droite. La banalisation du RN, de ses idées, la respectabilité que sont en train de lui offrir les Républicains et les macronistes en permettant au RN d'accéder à des vice-présidences de Commissions à l'Assemblée doivent être des avertissements pour celles et ceux qui veulent garantir le droit des femmes à disposer de leur corps, qui luttent contre les LGBT-phobies, contre les discriminations. Car les mouvements anti-choix aux États-Unis ne sont pas isolés et s’inscrivent dans une offensive mondiale organisée par l’extrême droite religieuse et réactionnaire. Chez nous, ces dernières années, cette offensive catho-radicale a pris par exemple la forme de la « Manif pour tous ».

Droit fragile par nature, le recours à l'IVG doit être inscrit dans la Constitution afin de devenir une liberté fondamentale. Avec des associations féministes, la CGT exige que soit inscrit également le droit à l’IVG dans la charte européenne des droits fondamentaux. Contre les fondamentalistes, il faut graver le droit à l'IVG dans la loi fondamentale !

Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

Ce billet est également disponible chaque semaine en podcast "Cadres Infos" sur https://ugictcgt.fr/documents/podcast/ et sur toutes les grandes plateformes de streaming.

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