ugictcgt (avatar)

ugictcgt

CGT Ingés Cadres et Techs

Abonné·e de Mediapart

258 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 janvier 2020

ugictcgt (avatar)

ugictcgt

CGT Ingés Cadres et Techs

Abonné·e de Mediapart

Une semaine décisive

Il n’y avait rien à attendre des vœux d’Emmanuel Macron le 31 décembre. Sans rien changer à sa méthode, sans céder sur rien, il a appelé néanmoins à un compromis. Une exhortation à laquelle Bruno Le Maire a joint sa voix le 4 janvier en souhaitant, que les discussions qui vont avoir lieu le 7 entre le gouvernement et les syndicats « soient conclusives ».

ugictcgt (avatar)

ugictcgt

CGT Ingés Cadres et Techs

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Confronté à des professions qui défendent à juste titre leurs régimes de retraites, le gouvernement veut donner l’impression qu’il entend, qu’il négocie, voire qu’il prend en compte. Au point que certains en viennent à se demander si Emmanuel Macron n’est pas en train de reculer devant la difficulté. C’est sans doute aller un peu vite en besogne.

L’exécutif n’a pas renoncé à cette réforme comme l’a rappelé ce weekend le remplaçant de Jean-Paul Delevoye, qui lui aussi en appelle au compromis. Il rejette ainsi l’idée de réintégrer les quatre critères de pénibilité supprimés en 2017 : « Les critères du compte professionnel de prévention on va les garder, mais on ne va pas remettre les critères purement formels qui ne fonctionnaient pas » assure Laurent Pietraszewski qui ferme ainsi la porte aux syndicats comme la CFDT avec qui on nous dit depuis des jours qu’un compromis est possible. Le même assure aussi que l’âge pivot fixé à 64 ans pour parvenir à l’équilibre du système, constitue « un vrai progrès social ».

L’exécutif est dans une posture rigide. Cette réforme est idéologique et les professions qui se sont illustrées ces derniers jours par leur mouvement comme à la Comédie Française ou à l’Opéra en révèlent l’absurdité. La question de la pénibilité, physique ou psychosociale revient en boomerang dans la figure de ce gouvernement. De même, réémerge en force la question des inégalités femmes/hommes dont la retraite est un miroir grossissant. Petit à petit, cette réforme est déconstruite par les syndicats et associations ou mouvements féministes qui mènent la contestation.

C’est dans ce contexte que l’intersyndicale réclame « le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations ». CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF et UNL appellent à construire les conditions d’une grève interprofessionnelle d’ampleur, dès le 9 janvier, avec des manifestations partout sur le territoire. Elles appellent aussi à faire du samedi 11 janvier, une journée de manifestations dans tout le pays. Tout comme le 5 décembre ne pouvait pas être –et n’a pas été- une journée comme les autres, le 9 janvier sera une étape décisive dans la mobilisation. Et le vœu que l’on peut formuler, c’est de tout faire pour qu’elle porte l’estocade.

Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.