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Billet de blog 6 novembre 2017

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Les Françaises bossent gratis 4 jours de plus qu'en 2016

La conjonction dans l'actualité de ces derniers jours des violences faites aux femmes et des inégalités salariales qu'elles subissent témoigne d'un « mûrissement » de l'opinion vis-à-vis de ces questions et jette aussi une lumière crue sur l'insupportable incapacité et le manque de volonté politique des gouvernements successifs pour agir à la hauteur.

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Autant pour rendre effective l'égalité au travail que pour protéger les femmes contre la prédation sexuelle. C'est donc "un plan d'urgence contre les violences sexuelles" qu'une centaine de personnalités féminines de la société civile, artistes, comédiennes, réalisatrices, écrivaines, journalistes, médecins... demandent au président Macron de décréter. Par cet appel elles entendent dénoncer l'"insupportable déni collectif" dont sont victimes les femmes, dans "une société qui(les) maltraite".

L'exécutif ne peut se dérober à une pression de plus en plus forte de l'opinion. Ainsi, selon une étude de l'Ifop, plus de sept Français sur dix estiment qu'il y a encore "beaucoup à faire" pour atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes, notamment en termes d'égalité salariale et professionnelle mais aussi de sécurité dans les lieux publics.

Parmi les mesures à prendre en priorité pour favoriser l’égalité entre hommes et femmes, les Français citent en première position la promotion de l’égalité des salaires à qualification identique. Et il y a urgence, car depuis le 3 novembre à 11 heures 44, les Françaises travaillent bénévolement puisque payées 15,8 % de moins que les hommes, soit 39 jours ouvrés en moins. L'an passé, ce basculement des Françaises dans le bénévolat imposé s'était produit le 7 novembre. "Tout temps de travail confondu, cet écart est même de 26 % entre les femmes et les hommes.

Et ce qui nous inquiète c'est que les ordonnances Macron vont encore aggraver la situation alors qu'on nous avait promis une grande cause nationale", a estimé Sophie Binet, interrogée sur France Info. Dans cette interview, la secrétaire générale adjointe de la CGT ingénieurs, cadres et techniciens, en charge de l'égalité femmes-hommes a réitéré l'exigence de mettre en place « des sanctions pour les entreprises qui discriminent ».

Elle appelle à lutter contre les temps partiels de moins de 24 heures en arrêtant de les subventionner avec des exonérations de cotisations sociales. « Il faut mettre en place un indicateur pour mesurer les écarts cumulés sur les carrières pour pouvoir négocier sur ces écarts.

Et puis il faut mieux payer les emplois dans lesquels les femmes sont concentrées. Il faut enfin travailler sur les violences sexistes et sexuelles, y compris au travail, en préservant les CHSCT, chargées de protéger la santé des salariés qui sont aujourd'hui supprimées par les ordonnances. »

Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

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