ugictcgt (avatar)

ugictcgt

CGT Ingés Cadres et Techs

Abonné·e de Mediapart

258 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 mars 2019

ugictcgt (avatar)

ugictcgt

CGT Ingés Cadres et Techs

Abonné·e de Mediapart

Le câble de l'ascenseur social s'effiloche

Si en soi le grand débat était une promesse, alors Emmanuel Macron n'a plus le droit de décevoir. Mais à la différence de sa campagne électorale présidentielle et à en juger par les presque deux années de son règne jupitérien, Macron ne fait plus recette. Les Français sont sceptiques.

ugictcgt (avatar)

ugictcgt

CGT Ingés Cadres et Techs

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Plus de sept sur dix (71 %) pensent que le débat « est surtout un moyen de communication pour le président de la République et le gouvernement » et jugent qu'il était « nécessaire compte tenu des conflits sociaux récents ».

Sceptiques mais exigeants, les Français attendent massivement un changement de politique économique et sociale, selon un sondage Viavoice publié le 20 mars.

C'est dans cette même période sociale agitée que la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens a fait réaliser un sondage par Viavoice auprès des catégories techniciennes et cadres intermédiaires. Il en ressort une forte crainte de déclassement social pour eux-mêmes à 53 %, mais pire encore pour leurs enfants à 55 %.

Ces salariés de plus en plus qualifiés de qui on exige de plus en plus d'implication professionnelle souffrent en retour d’un important manque de reconnaissance professionnelle.

Ils en font de plus en plus, quitte à faire des heures sup, sans que cela se traduise par une meilleure reconnaissance des qualifications, ni par une revalorisation salariale.

Les mesures de pouvoir d'achat annoncées par Macron pour faire retomber la fièvre sociale n'ont même pas pour eux l'effet d'un placebo.

Ils sont 83 % à estimer qu'elles n'améliorent en rien leur pouvoir d'achat. Et c'est de salaire dont ils veulent parler, ainsi, 60 % d'entre eux placent cette question au deuxième rang de leurs priorités. Ils sont majoritairement (60 %) insatisfaits de leur rémunération au regard de leurs responsabilités de leur charge de travail (65 %) et de leur degré d’implication (67 %) et de la qualification détenue (56 %).

Autant le sentiment de déclassement social a pu sauter à la figure avec le mouvement des Gilets jaunes, autant cette perception pouvait sembler floue. On y a vu une France qui bosse et qui n'y arrive plus.

Avec ce baromètre on prend la mesure du malaise.

La qualification ne met pas les salariés à l'abri. Leurs efforts de formation initiale et continue ne sont pas reconnus et le management auquel ils sont soumis leur demande d'abdiquer de leur éthique professionnelle. Le malaise social qui taraude notre pays est bien plus profond qu'une question de pouvoir d'achat ou de bas salaire, c'est le sens du travail qui est atteint.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.