je n'ai pas osé effleurer ces filaments
de lumière qui enrobent votre peau
ni même vos lèvres lacérées par la grâce,
je n'ai pas osé lover ma plaie
dans l'étreinte solaire de votre chevelure
je n'ai pas osé vous dire les mots de
mon désir, qu'est-il face à
votre beauté, emmurée dans l'absence
je n'ai pas osé vous aimer
car vous êtes plus éphémère
que ce souffle qui m'unit au deuil
je n'ai pas osé vous avouer que
vous êtes ma muse car je suis
ce miroir asservi à une seule tâche
glorifier votre chair,
je n'ai pas osé la foi
et pourtant il le fallait
car je suis, voyez-vous, un incroyant,
ma fidélité est à la nostalgie et non au sens
Umar